Attention les yeux et les oreilles… Planquez les femmes et les enfants…
Ce joli conte de fée(lation) pour (grands) enfants risque d’en déstabiliser plus d’un, en raison de son côté mielleux…
Kaotoxin, pourvoyeur en raffinement et en tripaille, nous offre notre dose mensuelle d’hémoglobine et de gore avec ce split tout de sang vêtu.

La subtilité n’est pas franchement au programme avec VxPxOxAxAxWxAxMxC et TxPxFx. Ces deux entités œuvrent dans un Goregrind outrageant et appétissant.
La mise en garde de la pochette ‘Too Gore for Your Store’ ne ment pas. Et la version non censurée (visible ci-contre en filigrane subliminal) est bien un reflet de ce qui vous attend à l’écoute de ces x minutes de destruction sonore…

Ce conte de fée est une ode musicale à base de désir d’amputation volontaire.
Oui, c’est ça, l’Apotemnophilie.
Autrement dit : Un trouble neurologique qui pousse un individu à exprimer un désir fort d’amputation d’un ou plusieurs membres, sur un corps en bon état. De l’amputation volontaire, miam.  
Attention cependant, même si la pochette laisse courir le doute, on ne  parle pas ici d’Acrotomophilie. Faut pas pousser, hein, non plus, on n’est pas des pervers.

VAGINAL PENETRATION OF AN AMELUS WITH A MUSTY CARROT ouvre les hostilités, avec son goregrind à base de boîte à rythme. Ça groove sévère, ça blast et ça chie. VxPxOxAxAxWxAxMxC maîtrise son sujet, aucun doute, et le trio est habile pour composer des morceaux assez courts et directs, mais possédant à la fois la violence baveuse de LAST DAYS OF HUMANITY et le groove sanguinolent de ROMPEPROP.

La violence est bien mise en avant, mais parfaitement équilibrée et atténuée par les nombreux passages Mid-tempos. Plutôt varié dans son style et dans sa gestion rythmique, le trio se démerde bien pour conserver l’accrocher et l’attention de l’auditeur, grâce à de nombreux ‘rebondissements’ et changements de rythmes.

Telle la carotte pénétrant le fœtus, la fréquence des battements varie au gré de la jouissance, et rythme nos hochements de tête avec frénésie.  

Le son est assez bon, c’est-à-dire synthétique et équilibré. La BAR sonne comme une vrai BAR, et le groupe assume totalement son choix musical, ce qui ne fait qu’apporter un peu plus de cachet à ces 4 nouveaux titres. Qui, comme habituellement avec le groupe, sont éclaboussés de cris putrides, gras et pitchés à souhait.

Un bémol personnel, encore et toujours, sur ces intros musicales bruitistes, qui cassent l’entrain et le dynamisme mis en place par le groupe (chiant, ces 3 minutes de bruitages animaliers à la fin de ‘Mucus Of A Giant Anal Papilla’). Pas grave, j’y survivrai.
Après son sympathique Ep ‘In Involuntary Abortion We Trust’, VAGINAL PENETRATION OF AN AMELUS WITH A MUSTY CARROT se pose clairement en très bon challenger sur la scène Goregrind européenne. A surveiller de près pour la suite…


Suite de ce conte de fée avec les huluberlus de TEEN PUSSY FUCKERS, communément surnommés TxPxFx. Le duo mexicain a déjà participé à plusieurs splits, sans être particulièrement prolifique dans ce domaine (3 splits en 2006, 2008 et 2011, le dernier étant avec Ultimo Mondo Cannibale).
Sans aucune originalité, mais avec un pornogroove que ne renierait pas Rocco himself, ce frénétique duo nous propose 10 titres totalement orienté Pornogoregrind.

Porno, pour les thématiques littéraires assumées (‘Menstruation Is The Best Lubrication’, ‘She Loves To Rape And Be Raped’, et mon petit préféré ‘Anal Ana (Taco Y Burrito En Tu Culito)’).
Gore, pour la pochette et pour le chant baignant dans les viscères spongieuses et les flots d’hémoglobine.
Et Grind, bien entendu, un Grind oscillant entre Pornogrind et goregrind, réunit sous une même entité, pour le meilleur et pour le pire.

Le meilleur, c’est ce groove, forcément, cet attribut incontournable du style. Ces espèces de Mid-tempos visqueux et gluants, qui donnent envie de sautiller gaiement, à moignons joints dans des flaques de sangs.
Ces rythmiques dodues et redondantes, à peine accélérées par moments, qui dégagent un groove communicatif évoquant le mouvement du bassin durant une levrette sur un cadavre démembré d’adolescente.
Le meilleur, encore un peu, avec le chant, classique et volontairement auto parodique, bien gras et pitché. Ces sortes de growls sont accompagnées de sporadiques cris aigus, évoquant les hurlements de vierge effarouchée d’un GRONIBARD.

Le pire, sans être non plus catastrophique, se manifeste quant à lui dans le son, déjà. Mal équilibré, le son sur la face B de ce split est à mon sens trop synthétique. Je suppute que cela est assumé, voir voulu, mais je le trouve étrangement trop agressif, et en tout cas pas dans le bon sens du terme. Conséquence : Les riffs ne sont pas super audibles, car noyés dans une sorte de grésillement parasitaire.

Autre inconvénient, imputable au style mais également au groupe : TxPxFx est très redondant dans son goregrind, très très redondant même.
Là où HYMEN HOLOCAUST réussit avec efficacité à ne pas se renouveler tout en gardant une fraîcheur de jeune puceau, TxPxFx peine à capter l’attention durant toute l’écoute. Peu mieux faire, pour nos mangeurs de Tacos y Burrto en tu Culito…

 

Dans le match opposant les violeurs de fœtus sans cerveau (avec une carotte pourrie) aux fornicateurs fans d’adolescentes, ce sont les autrichiens qui s’imposent, et avec brio (et sans lubrifiant).
Leur Goregrind, nettement plus intéressant et accrocheur que celui de leurs homologues mexicains, vaut à lui seul le détour.
Les fornicateurs ont encore des efforts à fournir, pour espérer se taper autre chose que des adolescentes. La comparaison avec VP sur ce split est flagrante, même si le groupe possède un groove intéressant.

Un chouette split tout de sexe et de sang vêtu (avec une nette préférence pour le sang), à réserver aux Goregrindeurs avertis.





Rédigé par : ..::Ju::.. | 6,5/10 | Nb de lectures : 12802