Passer après l'énorme "Welcome to the Morbid Reich" n'est pas une mince affaire, en effet les polonais avaient frappé très fort il y'a déjà 3 ans, qui les voyait revenir en pleine forme après quelques disques certes très bons mais cependant moins inspirés que par le passé. Entre temps la formation a encore bougé car à la batterie James Stewart (qui n'a rien à voir avec son célèbre homonyme hollywoodien) signe son premier enregistrement officiel, tout comme tout Hal le bassiste, les deux ayant rejoint les rangs de la bande à Peter depuis la dernière tournée. En revanche le quatuor est une nouvelle fois passé aux Hertz Studios, une habitude depuis "Impressions in blood" en 2006.

Le nom de ce nouvel opus n'a rien à voir avec Laurel et Hardy ou bien Arnold et Willy, il signifie tout simplement "Le feu et l'homme" en latin, car comme l'a expliqué leur frontman l'homme a pris le pouvoir par le feu à l'époque de la préhistoire et encore aujourd'hui celui qui le détient (certes d'une manière différente) a entre ses mains la puissance de pouvoir régner sur le monde.

Musicalement on est dans la droite lignée de son prédécesseur, et de toute façon avec eux il n'y a jamais de grosse évolution mais de toute façon ça n'est pas ce qu'on leur demande car ce qu'on veut c'est du riff, de la vitesse et des solos tout en vibrato. "Go to hell" débute par une longue intro symphonique et angoissante à souhait qui fait place ensuite à l'enchaînement cité en amont, aucune surprise mais toujours diablement efficace. C'est le même sentiment sur les deux titres suivants "Where angels weep" et "Armada on fire" qui bourrinent et font headbanguer l'auditeur avant que n'arrive la première claque avec "Triumph of death". En effet dès les premières notes on penserait entendre le SLAYER des débuts, mais le groupe a ajouté sa patte par la suite avec un rythme tout en mid-tempo qui va cartonner en live. Autre moment fort qui va lui aussi faire un carton c'est "Hexenkessel" où l'ensemble guitare/batterie n'est pas sans rappeler le "Sacrifice" de MOTÖRHEAD, agrémenté d'une intro grandiloquente, de solos excellents et d'une batterie technique et puissante il fait très mal à l'auditeur (à noter qu'il s'agit d'une réécriture d'une base symphonique initialement prévue pour "Impressions in blood").

D'ailleurs il faut saluer l'énorme boulot abattu par le tout jeune batteur d'à peine 24 ans qui a un jeu d'une fluidité incroyable sur les parties rapides comme sur les blasts, et qui possède un feeling bien à lui agrémenté d'un groove vraiment en place et qui évite l'impression d'étouffement.

S'ensuit après une série de compos ultra-classiques mais foutrement efficaces qui montrent un quatuor revenu en forme et où l'apport plus important de Spider sur les solos complète parfaitement les duels de guitares avec son jeu différent mais qui s'accorde très bien.

A noter qu'en bonus on trouve un "Necropolis" bien heavy et lourd à l'ambiance très 80's et une reprise de DAS ICH "Des Satans Neue Kleider" bien lourde encore, lente et où l'on est surpris d'entendre l'accent allemand du père Peter.

S'il comporte moins de morceaux marquants que son grand-frère ce nouvel album des polonais est néanmoins une réussite incontestable, aidé en cela par certainement un des meilleurs line-up qu'il ait pu avoir jusqu'à maintenant, et il figure dans le haut du panier de toutes leurs précédentes sorties, aidé en cela à nouveau par une production énorme et en béton armé.




Rédigé par : GabinEastwood | 15,5/20 | Nb de lectures : 13471