UTUK XUL - The Goat of the Black Possession (Displeased/Adipocere) - 19/05/2005 @ 13h52
L'avantage de chroniquer des albums est cette sensation de voyage que procure la découverte de nouvelles sonorités. Au détour d'une œuvre, il est possible de s'évader (mentalement) dans un pays lointain et exotique. Bien sûr, les bonne surprises sont assez rares, surtout quand la chronique concerne un groupe de black hors des frontières européennes. Utuk Xul ne déroge pas à la règle, hélas. Je précise que cette formation colombienne ne doit pas être confondue avec son homonyme pakistanais disparu. Je vous laisse tout le temps pour peser le poids de cette lourde précision avant de poursuivre...
Sur une partition d'orgue d'Anton Lavey, l'introduction de cette galette d'Utuk Xul est une litanie en espagnol, célébration d'une messe noire à l'ancienne. L'album ouvre sur ses trois minutes et quelques très théâtrales et l'outro est du même acabit. Si ces morceaux sont déjà grandement inintéressants et passablement très longs, ils dépassent de la tête et des épaules le reste du CD. Entre ces deux plages, les colombiens hallucinés nous invitent à un voyage transcendantal dans la dimension de la bouillie pour bébé. Les guitares gargouillent faiblement des notes, planquées derrière la batterie et le hurleur de service. C'est absolument inaudible et on comprend les riffs avec grande peine, si ce n'est que le travail de composition n'a pas dû réclamer plus d'une heure en faisant des pauses coca régulières (faut bien mâcher les feuilles). Utuk Xul s'adonne à un black brutal, tentant de faire penser à MARDUK dans ses œuvres mais avec beaucoup moins de génie et aucun talent. Le batteur, bien mis en avant par le "son", martèle ses fûts sans grande conviction, alternant ses deux breaks. Le vocaliste surnage pour hurler ses textes de manière assez monotone. Le reste n'est que magma immonde, noyé dans deux fréquences, ce qui rend l'album pénible à écouter. A côté de cette galette, le "Destroyer" de Gorgoroth passe pour une super-production de Madonna.
Certes, il est possible pour un "vrai" de mettre ce bidule dans son lecteur et de se dire que ça farte vraiment. En fait, "ça" ne farte pas, "ça" fait du bruit, tout comme un micro-ondes ou une machine à laver. A faible volume, la linéarité de ces très longs titres peut éventuellement provoquer un assoupissement rapide si la journée de travail a été rude. Utuk Xul est resté au degré zéro du black métal, charriant dans son sillage tous les clichés visuels et sonores possibles, jusqu'aux listes de remerciements. Il ne manque plus que le livret parfumé au bouc. C'est pathétique et saoulant dès la première minute (qui ressemble furieusement aux 40 suivantes). Les membres du groupe étant hispanophones, ils ne vont pas pouvoir lire ma kro. Je me permets donc une courte synthèse dans la langue de Cervantes : "Vuestro album es una puta mierda !".
Rédigé par : Prince de Lu | 02/20 | Nb de lectures : 11686
Tu as combiné "Marduk" et "génie" dans la même phrase. Je vais acheter ce disque en signe de protestation :-)
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 19/05/2005 à 16h52 - (15773)
M'en fous. Je te parle plus, tu revends le Helrunar...
Ars Invité
Posté le: 21/05/2005 à 19h30 - (15810)
Franchement qd on voit que des groupe aussi pourris sont signé et que tellement d'autre bien plus talentueux restent sur le carreaux ça a de quoi vous degouter de la musique en generale et meme de la musique dite "extreme" et non commerciale....mon cul ué
Puppets Invité
Posté le: 31/08/2005 à 11h57 - (18535)
le seul bon de cette kro est qu' elle a permi a Prince De lu de montere ses talent de bilingue agéri...
nepenthes Invité
Posté le: 31/08/2005 à 12h40 - (18538)
"Aguerri" peut-être ?
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Sur une partition d'orgue d'Anton Lavey, l'introduction de cette galette d'Utuk Xul est une litanie en espagnol, célébration d'une messe noire à l'ancienne. L'album ouvre sur ses trois minutes et quelques très théâtrales et l'outro est du même acabit. Si ces morceaux sont déjà grandement inintéressants et passablement très longs, ils dépassent de la tête et des épaules le reste du CD. Entre ces deux plages, les colombiens hallucinés nous invitent à un voyage transcendantal dans la dimension de la bouillie pour bébé. Les guitares gargouillent faiblement des notes, planquées derrière la batterie et le hurleur de service. C'est absolument inaudible et on comprend les riffs avec grande peine, si ce n'est que le travail de composition n'a pas dû réclamer plus d'une heure en faisant des pauses coca régulières (faut bien mâcher les feuilles). Utuk Xul s'adonne à un black brutal, tentant de faire penser à MARDUK dans ses œuvres mais avec beaucoup moins de génie et aucun talent. Le batteur, bien mis en avant par le "son", martèle ses fûts sans grande conviction, alternant ses deux breaks. Le vocaliste surnage pour hurler ses textes de manière assez monotone. Le reste n'est que magma immonde, noyé dans deux fréquences, ce qui rend l'album pénible à écouter. A côté de cette galette, le "Destroyer" de Gorgoroth passe pour une super-production de Madonna.
Certes, il est possible pour un "vrai" de mettre ce bidule dans son lecteur et de se dire que ça farte vraiment. En fait, "ça" ne farte pas, "ça" fait du bruit, tout comme un micro-ondes ou une machine à laver. A faible volume, la linéarité de ces très longs titres peut éventuellement provoquer un assoupissement rapide si la journée de travail a été rude. Utuk Xul est resté au degré zéro du black métal, charriant dans son sillage tous les clichés visuels et sonores possibles, jusqu'aux listes de remerciements. Il ne manque plus que le livret parfumé au bouc. C'est pathétique et saoulant dès la première minute (qui ressemble furieusement aux 40 suivantes). Les membres du groupe étant hispanophones, ils ne vont pas pouvoir lire ma kro. Je me permets donc une courte synthèse dans la langue de Cervantes : "Vuestro album es una puta mierda !".
Rédigé par : Prince de Lu | 02/20 | Nb de lectures : 11686