Vous savez ce que c’est vous la douce mélodie d’une voix féminine ? Vous savez ce que c’est un air de piano fin et raffiné ? Oui ? Et bien Usurper, lui, il sait pas ! C’est du brut de décoffrage qui va directement à l’essentiel. C’est pas la peine de tortiller du cul pour chier droit ! Et vite je dirai ! Le groupe balance un album rempli de riffs thrash pour la dynamique et death pour la brutalité. De toutes façons, un simple coup d’œil à la pochette suffit pour comprendre quel est le propos du disque ; et quand un mec hurle comme un possédé « kill for metal » sur le morceau thrashisant du même nom, il n’y a pas d’équivoque possible. Ca va faire mal !
Les vétérans de Chicago ont une vision autrement plus directe du death/thrash que les petits jeunes de suède qui ont tendance à trop se concentrer sur l’aspect mélodique, limite fleur bleue pour certains. Attention, je ne dis pas que « cryptobeast » est une bouillie sonore, au contraire, mais ici on met le riff en avant pour headbanguer et se déchaîner, la mélodie est le petit truc en plus qui le fait bien. Un peu comme le deuxième effet kisskool, et quel effet ! Le groupe envoie la purée du début à la fin avec comme seul moment de répit la ballade semi-acoustique (si si, vous avez bien lu) « Ectoplasm » qui tombe au milieu de cet album comme un cheveux sur la soupe. Faute de goût, moment de déconne ou envie de montrer que des cœurs sensibles se cachent derrière ces fins bourrinistes, vous n’aurez que ces deux minutes quinze secondes pour souffler. Le reste du temps il ne faut pas dormir pour pouvoir suivre la batterie frénétique à la double ensorcelante. Joe « apocalyptic » Warlord, batteur d’origine, est revenu au bercail et entend prouver à tous qu’il mérite son surnom. A côté de ça, ses compagnons de jeu ont embauché un petit nouveau Dan « Tyrantor » Lawson aux : Vokills (z’avez bien lu là aussi), je crois que c’est assez explicite.
Tous les titres sont un laminage de tympans et de cervicales en règle. Les passages les plus lents fleurent bon le Celtic Frost : « bones of my enemy », les plus lourds ont un parfum de bolt thrower : début de « Reptilian » ; alors que d’autres résonnent comme une déclaration de guerre en règle « supernatural killing spree ». La cible est clairement affichée, les américains ont dans leur viseur tous ces groupes de djeuns qui ont déformé le terme métal de l’autre côté de l’atlantique depuis quelques années. En avant pour les hurlements écorchés « kill for metal », les solos slayeresques « cryptobeast », la lourdeur pachydermique « wrath of god » ou encore les hurgh cher à Tom g warrior sur la refonte du « warriors of iron and rust » que les fans adorent. Terriblement efficaces, les morceaux jouissent d’une production en béton armée et servent de base solide pour que le gueulard de service éructe des textes sur le paranormal et autres monstres peuplant les films d’horreur.
Voilà ce qui se passe quand on mélange de la bière, de la testostérone et du métal. Earache commence bien l’année avec Usurper qui a décidé de passer à la vitesse supérieure en jouant plus vite et plus fort. Quand la précision se cache derrière le chaos, l’impact n’en est que plus fort.




Rédigé par : Dark Tranquilou | 16.5/20 | Nb de lectures : 10608