URBAN ALIENS – Perdition (New Core music) - 08/09/2006 @ 09h05
Il fallait bien s’y attendre, le départ de Steven Henry de NEURAXIS allait immanquablement booster ses autres projets musicaux. IDIOTPATHETICS, EMPATHY DENIED et URBAN ALIENS, seuls, allaient désormais assouvir la boulimie de riffs et les instincts les plus vils du père Henry. Cette déferlante de productivité trouve ici son amorce avec le deuxième album d’URBAN ALIENS, sémillant groupe punk, rock, métal regroupant autour de Steven une joyeuse bande d’allumés tout aussi perturbés.

Devant un succès montant les promulguant au rang de gloire locale, les URBAN ALIENS nous reviennent avec un disque fleurant bon la poutine, les orgies éthyliques et le rock avec un grand R. Pas besoin de se triturer le bulbe pour constater que nos Québécois ont bénéficié de moyens plus conséquents pour immortaliser cette nouvelle bordée de pamphlets à haute teneur philosophique et ethnologique.

Toujours avec Chris Donaldson (le second guitariste live de CRYPTOPSY) aux manettes, « Perdition » bénéficie d’un spectre sonore plus large, d’un son nettement plus massif et plus puissant que ne pouvait l’être celui de « Corporate punk for rich people ». Cela a pour effet de mettre les guitares d’avantage en valeur et ça tombe bien parce que les guitares sont justement la clé de voûte, le point d’orgue, la basilique Sixtine, le Taj Mahal, en deux mots, l’ingrédient magique qui permet à cette alchimie alcoolisée de se distinguer.

Si sur bien des points, UA ne dévie pas de sa verve infantile, sur le plan musical on notera une évolution vers un genre punk rock métal plus subtil doté de quelques superbes mélodies qui évoquent parfois les heures de gloire des BAD RELIGION. Idem pour les vocaux de Nic the Dick qui, lors d’écarts de sobriété (c’est assez rare pour qu’on le stipule ici) prouve sur quelques titres qu’il sait également chanter. On connaissait la variété de son registre. On avait déjà remarqué cette faculté qu’il avait de garder un terrible accent québécois tout en braillant (un disposition vocale que même Roch Voisine ne possède pas, c’est vous dire) à l’instar des chœurs massifs qui l’accompagnent régulièrement. Mais de là à l’imaginer en train de chanter, c’était une autre affaire.

Toujours soucieux de varier les plaisirs, c’est sans réelle surprise qu’on trouve sur cette nouvelle galette des passages hip-hop « Osti qu’c’est loin chez Jean Coutu » et même un titre néo métal rappisant « Suck it slow » ventant les joies d’un mode bien précis de rapports bucco-génitaux.

Je rassure tout de même les plus inquiets d’entre vous, URBAN ALIENS conserve ici son âme exotique vu que ce disque restera probablement imperméable à toute compréhension française. C’est du québécois pur jus et de ce fait difficilement accessible aux autres pays francophones. Toutefois, je ne percerai pas un bien grand secret en évoquant certains côtés « private joke » qui animent, aux même titre que quelques leçons de savoir-vivre dispensées ici, l’essence même de ce qu’est URBAN ALIENS. Pourtant l’aspect intime de ces clins d’œil aux copains ne met pas l’auditeur sur la touche, loin de là. L’écoute de titres comme « J’veux aller m’baigner chez Stéphane Vigeant », « 1833 », « Osti qu’c’est long chez Jean Coutu » nous laissent entrevoir une bande de joyeux drilles, des perspectives de fêtes à tout casser et une communauté métallique montréalaise indéniablement séduisante. Au passage, je me suis laissé dire qu’un certain seigneur des lombrics, bien connu de la scène extrême internationale poussait la chansonnette sur « Bore Worms » mais comme il ne faut pas le répéter, je ne m’étendrai pas sur le sujet.

Ainsi ce nouvel album d’URBAN ALIENS contribuera probablement beaucoup plus qu’on ne le pense à l’échange inter-culturel entre le vieux et le nouveau continent. Aussi drôle que salace, aussi parodique que « mélo-dick » (oui c’est comme ça qu’il faut l’écrire quand on parle d’UA), ce quintet québécois ne se prend pas au sérieux mais c’est pourtant avec minutie qu’il concocte ses ritournelles aussi légères qu’accrocheuses.

Après des disques comme ça Osti qu’j’ai envi l’aller là-bas.

http://www.urbanaliens.com/ - 417 visite(s)

1833 - 341 téléchargements


Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 13634




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Commentaire
Yz
Membre enregistré
Posté le: 08/09/2006 à 14h27 - (32912)
Très bonne kro, ça donne envie de se pencher sur ce groupe :)

Nico_Of_The_Dead
Membre enregistré
Posté le: 08/09/2006 à 17h42 - (32933)
Ostie de bon groupe! Parcontre, j'ignorais que l'album était sortit, je vais aller me le commander de ce pas.



Whoe
Invité
Posté le: 08/09/2006 à 20h34 - (32941)
Merci Tonton, je suis emu. Merci pour ceux et celles qui veulent prendre de leur temps pour ecouter l'extrait mp3 et visiter le site. Signez le guestbook, n'ayez pas peur, on va pas vous spoofer...

MaxxBullet
Membre enregistré
Posté le: 09/09/2006 à 00h52 - (32953)
Si y'a des influences de Neuraxis, ça devrait être du tout bon ^^!!!

Tonton
Membre enregistré
Posté le: 09/09/2006 à 01h09 - (32955)
Pas grand chose à voir avec NEURAXIS. La démarche est totalement différente. Je te conseille d'écouter le mp3 avant d'investir car si tu attends un NEURAXIS 2 tu en seras pour tes frais.

Jon o)))
Membre enregistré
Posté le: 11/09/2006 à 15h10 - (33047)
c clére

Jon o)))
Membre enregistré
Posté le: 11/09/2006 à 15h10 - (33048)
c clére



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