Le temps semble n'avoir aucune emprise sur les Suédois de UNLEASHED, quinze ans après leurs débuts, ils sont toujours là, fidèles à eux-mêmes, avec un line-up presque inchangé (Un fredrik en ayant remplacé un autre au poste de guitariste) et semble-t-il inamovible, chose assez rare pour être soulignée et toujours signés sur le même label, autre fait assez rare. Musicalement aussi, le groupe est toujours resté fidèle à son style d'origine, distillant au fil de ses albums un savant et savoureux mélange de thrash et de death purement suédois. Après un début de carrière en fanfare avec des albums tels que "Where no life dwells", "Across the open sea" et surtout l'indispensable "Shadows in the deep", le groupe avait un peu marqué le coup avec "Victory" et "Warrior" des albums, à mon goût, un peu moins inspirés. Sans nouvelles des suédois pendant cinq ans, on croyait le groupe enterré jusqu'à ce jour de 2002 où "Hell's unleashed" a déboulé sur nos platines, apportant avec lui son lot de satisfactions et de titres accrocheurs. La machine semblait alors relancée puisque deux ans après, UNLEASHED est de retour avec "Sworn allegiance", un album de grande classe qui ne manquera pas de vire prendre une place de choix dans la discographie du groupe. Dés les premières secondes, on sait que l'on à affaire à une bonne cuvée. L'album débute par "Winterland", titre rapide et débordant de puissance qui tel un char balaye tout sur son passage pour que le groupe puisse s'installer et vous exploser la tête pendant 14 titres et près de 45 minutes. Tous les éléments sont réunis pour qu'on obtienne un excellent morceau: une rythmique énorme, des riffs inspirés, des soli de Fredrik sobres mais efficaces et surtout le chant d'un Johnny (Hedlund, pas notre Jojo national , rassurez-vous) au meilleur de sa forme. "Destruction (of the race of men)" qui enchaîne dans la foulée est un autre excellent titre, lui aussi appelé selon moi à devenir un classique du groupe. Les batailles, un des thèmes de prédilection du groupe, sont, dans ce titre inspiré par Le Seigneur des Anneaux, au centre du dialogue et Johnny Hedlund répétant "Destruction" tout le long du morceau, contribue fortement là aussi à son efficacité. Il faut attendre le troisième titre pour retrouver l'autre facette de UNLEASHED, à savoir, un morceau mid-tempo lourd et efficace. Il en sera de même tout au long de cet album, un patchwork de titres assez lents et d'autres plus rapides, pas tous aussi bon les uns que les autres, mais d'un niveau très convenable dans l'ensemble. Du UNLEASHED habituel allez vous me dire. Certes, mais du bon UNLEASHED et c'est là le principal. Un album qui ne manquera pas de ravir les amateurs de death suédois old-school. Allez hop, je me le remets.


Rédigé par : Sheb | 16.5/20 | Nb de lectures : 10251