Après une démo trois titres dont je vous avais parlé l’été dernier, le moment est enfin venu pour UNHOLY GHOST de faire ses débuts discographiques sous l’égide de Century Media. Il va sans dire qu’une telle signature était dans l’ordre des choses pour un « all star band » comme UNHOLY GHOST.
Dois-je vous rappeler qu’UNHOLY GHOST est ce fameux groupe créé par trois des membres fondateurs de DIABOLIC : Jerry Mortellado, Aantar Lee Coates, Paul Ouelette qui se sont associés les services de Kelly McLauchlin (PESSIMIST).
Contrairement à l’idée reçue, UNHOLY GHOST n’est pas exactement une sorte de « DIABOLIC bis » même si le groupe se campe fermement dans un style de death métal très floridien. Alors que l’expectative d’un clonage semblait inévitable de part le line-up d’UNHOLY GHOST, le nouveau gang d’Aantar Lee Coates réussit à ne pas se plagier lui-même grâce à un alliage s’inspirant aussi bien dans la scène US du début des 90’ que dans les sonorités plus actuelles. Le death métal d’UNHOLY GHOST se construit sur des fondations old school très mid-tempo toutes en nuances qui font la part belle aux guitares, avec de sympathiques lignes mélodiques greffées sur des rythmiques ronflantes. Pourtant, le groupe réussit à distiller des accélérations plus modernes qui apportent une certaine dynamique à leur musique. Il est indéniable que les membres d’UNHOLY GHOST connaissent parfaitement leur affaire et savent aménager des montées en puissance qui ont fait la renommée du style « made in Florida ». Si les versions des titres présents sur la démo ne m’avaient pas totalement convaincu, leur affinage a été tel qu’ils en sont presque devenus méconnaissables sur l’album. UNHOLY GHOST est passé, en un clin d’œil, du statut du groupe qui se cherchait encore un son à celui d’un combo affichant un style racé. Pendant l’écoute de « Torrential reign » quelques noms traversent l’esprit sans vraiment s’imposer comme de véritables ascendants : SLAYER pour certains solos bien menés, MORBID ANGEL pour la puissance de certaines guitares rythmiques et bien évidemment DIABOLIC pour les vocaux et le jeu de batterie hyper varié.
Même si « Torrential reign » s’essouffle légèrement sur sa seconde moitié, le résultat final est plus que satisfaisant et proche d’égaler la réussite du dernier DIABOLIC.



Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 7690