Encore une fois, c’est bien dommage de passer à côté d’un groupe à cause de l’ignominie de sa pochette mais d’un côté c’est un moyen de sélection comme un autre dans ce milieu surchargé en sorties de toutes sortes. Qu’avons nous a nous mettre sous la dent ? Et bien tout dépend de la façon dont on aborde la question. Si on parle en terme de nouveauté uniquement, je serai tenté de dire pas grand chose tant le black métal sympho de Unealthy Dreams et stéréotypé et convenu. Si on parle en terme de quantité, je dirai que l’on se situe en plein dans la norme, neuf titres pour trois quart d’heure de musique c’est pilos ce qui se fait. Si on parle de qualité, là aussi on se situe dans le norme. Ce n’est pas du quatre étoiles guide michelin mais ce n’est pas non plus du fast food attrape nigauds. C’est à mi chemin entre les deux, j’entends par là que le groupe ne tient à tromper personne : c’est bien joué, c’est produit convenablement mais le tout manque cruellement de surprise, il s’agit de black sympho, point barre ! L’appellation est dorénavant tellement vaste qu’elle ne suffit plus à elle seule pour définir un groupe, je vais donc essayer de compléter. Une des caractéristiques de la musique de Unhealthy dream est avant tout la mélodie, donc méga bourrinistes s’abstenir. Les guitares sont très heavy métal ce qui démarque le groupe de ceux qui se prétendent méga true et plus norvégiens que les norvégiens, d’ailleurs certains riffs et cavalcades rythmiques ne dépailleraient pas sur un album de heavy, ça tombe bien, il y a aussi les soli qui vont avec. Le chant quant à lui est black métal et ne varie pas du début à la fin, ce qui est quand même un peu dommage. Tout cela fait qu’on peut rattacher le groupe à la grande famille cradleienne. Mais comme tout n’est pas rose, parlons de ce qui ne vas pas. Le gros point faible vient des synthés, certains sons employés sont à la limite de l’orgue bontempi. De plus les nappes sont beaucoup trop évidentes ce qui est lassant au bout d’un moment et qui devient vite irritant à la longue. Si on fait abstraction de ce point noir on trouve quelques passages agréables par ci par là (le morceau Obscurities Whispers par exemple qui est bien heavy et rentre bien en tête) mais est ce suffisant pour sortir du lot et se faire une place au soleil ? J’en doute.


Rédigé par : dark tranquilou | 3/5 | Nb de lectures : 8519