Deuxième album pour les Suisses d'UNFOLD. Le groupe existe depuis 1995 et s'il a mis du temps à se faire connaître dans nos contrées - notamment à cause de problèmes de line-up - il n'a pas pour autant chaumé puisqu'on peut compter à son actif, un mini, un split avec le groupe Suisse SHOVEL, un premier album « Pure » et un autre split avec les Suédois de SEETHINGS (également chez Division Rec.).
Ayant d'abord été attirés par le magnifique packaging de « Aeon Aeony », que vous trouverez dans un digisleeve panoramique de toute beauté ou dans un plus sobre fourreau en relief très joli lui aussi, vous vous empressez de mettre le disque dans votre platine. Et là...
Ça vous prend direct aux tripes ! Un post hardcore d'une noirceur phénoménale ! Imaginez NEUROSIS en plus gras, plus brutal et légèrement plus rapide. Un chant, que dis-je un chant, des hurlements torturés et plaintifs qui vous vrillent le cerveau et vous font reculer dans vos plus sombres retranchements. La musique d'UNFOLD respire la sincérité et met la simplicité et le minimaliste au service d'une création artistique dont émane un désespoir de chaque instant. Les atmosphères lourdes et oppressantes cèdent parfois la place à de somptueux passages aériens tels que sur « Baron Rouge » où une introduction intimiste au piano se voit rejoindre par les cymbales, accélérant le rythme avant de déboucher sur un mur compact de guitares et de caisse claire qui claque.
A l'instar de NEUROSIS, les morceaux sont assez longs - 6 à 7 minutes en moyenne - et c'est peut être le seul reproche que je ferais à l'album qui, avec ses 60 minutes, peut paraître un peu longuet étant donné qu’il n’y a pas de « tube » - ce n’est pas péjoratif, simplement tous les morceaux se valent.


Rédigé par : [eMp] | 15/20 | Nb de lectures : 8273