Qualifiée en certains endroits de death mélodique ailleurs de métalcore, il est étonnant de retrouver Unerase, formation ukrainienne, sur un label historiquement dédié au prog. Mais depuis quelques mois, les Canadiens se sont mis à signer des groupes estampillés métal pur jus comme Bleed In Vain ou Actionmen. Signe des temps ou simple opportunité, d’autres labels ont déjà franchi le pas, Insideout n’étant pas le dernier de la bande.
On nous vend le style Unerase comme pouvant s’apparenter à quelque chose d’assez nouveau. Ouais, bon, on connaît la chanson, chaque premier album est « une tuerie qui arrache sa mère » ! En fait, de l’ordre du métal-core progressif. J’ai d’ailleurs tourné en rond un bon moment avant de pouvoir mettre un autre nom sur ce que j’entendais. Je ne l’ai donc pas inventé, juste repiqué quelque part. C’est assez bien vu mais une nouvelle fois, c’est le revival 90 qui sonne le rappel. Pantera, Fear Factory, System Of A Down, Machine Head, Coal Chamber et Sepultura. Côté fraîcheur, on a fait mieux. Côté bruit, on est servi.
Pour faire court, je ne sais pas à qui peut plaire ce skud. Ou plutôt oui, il peut plaire à certains d’entre vous. Ça paraît nouveau mais ça ne l’est pas vraiment. En tout cas brouillon, c’est sûr. Moi, je n’arrive pas à me repaître - au sens littéral du terme – de cet Own Universe. Son écoute ne me procure aucune espèce de plaisir et c’est tout de même, quoi qu’on en dise, la première qualité d’un disque. Je sens plutôt poindre un certain agacement au bout de 7 titres seulement sur les 11 et la fin en est même pénible pour ne pas dire douloureuse comme une rage de dent qui n’en finit pas. Riffs plombés sans originalité, monotonie des thèmes, chant « typé », bof bof bof, trois millions de fois bof ! Inutile donc de perdre votre temps, passez vite à autre chose.


Rédigé par : Karadok | 07/20 | Nb de lectures : 9585