Je ne sais plus qui me disait de toujours me méfier des trio, car il semble que c’est toujours sous cette forme que les groupes font le plus de dégâts… Il me vient en tête un nombre incalculable de combos dévastateurs évoluant sous la forme d’un trinôme malsain (citons MOTORHEAD, THE MELVINS, TODAY IS THE DAY, etc)… De même que son pote de label HIGH ON FIRE, UNEARTHLY TRANCE ne déroge pas à la règle des trios ne laissant personne indemne lors de leurs passages.

En provenance de New-York, UNEARTHLY TRANCE nous offre un troisième album (le premier sur Relapse Records) d’une incroyable maturité et d’une force sans précèdent. Alors que les précédents opus («Season of Seance, Science of Silence» et «In The Red» tous deux sortis chez Rise Above Records et tous deux chroniqués dans les pages de Violent Solutions) présentaient une formule presque nouvelle, ce dernier effort ne fait qu’affirmer le style du groupe. Alliant le Doom/Sludge à la mode Southern Lord Recordings (façon SUNN O)))), KHANATE et GOATSNAKE) avec le Heavy, le combo ricain parvient toujours à capter notre attention et ce, pendant les 45 minutes que dure cet album. Une fois de plus, on pourra dire que Relapse Records ne s’est pas trompé… La lourdeur du Doom associée à la rage d’un Heavy mélodique et malsain à la fois conduit à la production de sonorités malsaines au possible. Ce côté funeste ne serait pas aussi accentué si le chant n’était pas aussi rageur et aliéné… Tous ces éléments – distorsion de gratte très poussée, basse au jeu lancinant, un jeu de batterie très appuyé et parfois syncopé, larsens de guitare aux sonorités presque enchanteresses, etc, etc - constituent à présent à forger le style de UNEARTHLY TRANCE. Variant les ambiances – brodées à du même canevas sonore - et jouant avec nos sentiments les plus vils, le combo parvient encore une fois à nous hypnotiser… Nous sommes rapidement charmés et ce, dès les premières mesures du titre «Permanent Ice», qui réussit à combiner la lourdeur d’un TEETH OF LIONS : RULE THE DIVINE avec la mélodie et la force d’un TAINT au meilleur de sa forme. Terminant sur une touche presque Hardcore voire même Thrash, ce premier titre représente une excellente entrée en matière de l’album dans son entier. Alors que les titres tels que «Decrepitude» et «The Air Exists, The Sea Accepts Me» présentent un Sludge presque classique, d’autres compositions comme «Scarlet» montre un UNEARTHLY TRANCE à la facette proche d’un Doom des plus funestes (tandis que le titre suivant «Wake Up And Smell The Corpses» possède des sonorités aux relents presque Punk/Hardcore…).

Vous étiez en manque d’intonations furieuses aux vertus les plus atroces ? UNEARTHLY TRANCE a réalisé «The Trident» pour vous…



Rédigé par : DeadStar | 17/20 | Nb de lectures : 14773