Si cet album n'arrive que maintenant dans les colonnes de VS c'est parce qu'il n'a tout simplement pas été distribué en France, c'est fort dommage mais peut-on reprocher à des distributeurs débordés de ne pas nous fournir l'intégralité des sorties du territoire américain? Je pense que la saturation évidente du marché est une circonstance des plus atténuantes. Cela dit, on se rend compte alors que beaucoup d'artistes très intéressants n'arrivent pas à franchir ce « mur de l'Atlantique » et restent confidentiels en Europe.
Ce n'est pas le cas du groupe UNDYING qui a pour particularité d'appartenir à une catégorie de musiciens bien particulières: les « politisés ». En effet, UNDYING porte ouvertement le message de la défense des espèces animales « menacées par les exactions humaines et la cruauté de la société de consommation ». La démarche n'est pas racoleuse et le groupe invite simplement son public à venir discuter des problèmes du manque de respect des hommes envers les formes de vie en général. Le fait est que cet engagement leur a ouvert les portes d'un fort réseau de soutient et de bouche à oreille qui leur a permis d'effectuer déjà plusieurs tournées dont une en Europe en 2003 avec un passage remarqué à Paris.
UNDYING a aussi pour particularité d'encrer les racines de ses influences au plus profond du Metal européen, pour preuve ses riffs fortement marqués des couleurs suédoise ou une reprise poignante de MY DYING BRIDE en bonus de leur album précédent « Wishpered Lies of Angels » sorti en Europe chez Goodlife Records. Le groupe baignant de surcroît dans une culture HxC Straigh-Edge latente, le mélange est détonant entre Metalcore et Death mélodique.
La véritable force de cet album comme du précédent est de vous vriller la tête à coup de riffs très mélodiques relativement simples à mémoriser qui laissent une trace indélébile dés la première écoute. La voix de la chanteuse Logan White est très linéaires et en rebutera peut-être plus d'un dans ce style si extrême propre à la scène Metalcore des ZAO et autres HIMSA.
D'un côté plus technique, c'est la déception, la production est moins bonne que sur « Wishpered Lies of Angels », le son est tout petit et les notes de la basse, mal intégrée à l'ensemble, sont indiscernables. L'album donne vraiment l'impression certaine et malheureusement juste d'avoir été réalisé avec trois sous malgré la présence aux manettes de Bill Korecky (INTEGRITY,CATHARSIS,TERROR).
L'écoute de « At History's End » reste toutefois très agréable grâce au très bon travail de composition et à ses influences inattendues allant du Doom au Death suèdois.
Plutôt qu'un extrait de l'album, je vous propose un morceau Live pris sur le très bon site http://www.silentstagnation.com/. Vous pourrez retrouver Undying partout en Europe entre Mai et Juin 2005.


Rédigé par : Leguman | 15/20 | Nb de lectures : 9746