UNDER THAT SPELL, combo formé en 2009, premier album en 2010 et second album fin 2011. Visiblement les Allemands ne perdent pas de temps et semblent avoir de l'inspiration à revendre. Je me suis toujours méfié de ces groupes ayant l'habitude de mettre les charrues avant les bœufs en ne passant pas par la case demo, mais pour une fois, je dois reconnaître que chez UNDER THAT SPELL, ils n'ont pas besoin de charrues, les bœufs suffisent amplement. Comptant parmi ses membres le bassiste live et l'ancien guitariste de HELRUNAR, les Teutons sortent avec "Black Sun Zenith", un deuxième opus correct, même s'il ne se différencie de son prédécesseur que de par une production un poil plus black.

Vous y retrouverez donc a peu près la même chose que sur "Apotheosis", à savoir un black froid joué pied au plancher avec toujours cette touche mélodique venue du grand nord constituant le principal intérêt des titres de "Black Sun Zenith". UNDER THAT SPELL ne révolutionne donc pas sa façon de composer d'une année sur l'autre, limite s'ils ne se sont pas mis en roue libre pour sortir cet album le plus rapidement possible.

L'exécution n'en demeure pas moins irréprochable, Dionysos est loin d'être un néophyte dans l'art de la composition efficace, mais hormis "Sun" et surtout "Mantra", qui clôturent l'album avec le frein à main, "Black Sun Zenith" n'échappe pas au syndrome de la linéarité gangrenant depuis toujours les groupes dont la rythmique reste bloquée sur le mode blast.

Je le disais en préambule, "Black Sun Zenith" est toutefois est album honnête pour les amateurs du genre et personnellement j'avoue avoir plus qu'apprécié un titre comme "Zenith" avec son break en provenance direct d'un album de WATAIN, ou bien encore l'opener "Haunted" sublimé par un passage acoustique de toute beauté. C'est là qu'on se rend compte qu'UNDER THAT SPELL a toutes les cartes en mains pour nous pondre un grand album. Il suffit d'y mettre un peu de bonne volonté, de prendre son temps et de revenir dans quelques temps (pas dans six mois!) avec un skeud un poil plus diversifié. Mention spéciale cependant à la prod signée Dionsysos himself, glaciale certes, mais on ne peut plus adaptée au style pratiqué.


Rédigé par : wasted | 14,5/20 | Nb de lectures : 11618