Je dois avouer que je n'ai jamais été trés fana des bandes originales de film estampillées métal, qui sont en général une opération commerciale, puisque la plupart des groupes sur la B.O., on ne les entends même pas dans le film. J'avais quand même eu une bonne surprise avec la B.O. de "La Reine des damnés" adapté du roman d'Anne Rice, qui avait été pris en charge par Jonathan Davis (Korn)et comportait un bon paquet de guests et de chansons pas dégueulasses. A priori, cette B.O. d'Underworld est sûr le papier moins alléchante que celle de "Jason Vs Freddy" qui sort aussi prochainement et contient plus de groupes énervés.

Venons en à la B.O. de ce film qui parle d'une lutte séculaire entre vampires et lycanthropes avec une esthétique à la Matrix, paraît-il. On ne parlera pas ici du contenu cinématographique du film, puisque 1)je ne l'ai pas vu, que 2) je doutes également de son réel interêt et que 3)ce n'est pas le but de la chronique présente. Enfin, passons...
Musicalement, cet album est l'enfant de Danny Lohner, plus connu pour son travail au côté de Trent Reznor dans Nine Inch Nails. Globalement ce cd est découpé en quatre parties:
- une partie plutôt rock avec le pas franchement extraordinaire The Damning Well (projet de l'ex-Limp Bizkit Wes Borland, Richard Patrick (chanteur de Filter), Danny Lohner et du batteur Josh Freese), Puscifer (avec le chanteur de Tool et D.Lohner), Page Hamilton (ex-leader d'Helmet), Trust company, A perfect Circle, l'émo mollason de Finch...
- Une partie score du film réalisé par Lohner sous le nom d'empreint Renholder, plutôt indus dark et bien glaciale.
- Une partie chanson avec voix de femme sur fond de piano (Milla Jovovich, Johnette Napolitano, Sarah Bettens (chanteuse de K's Choice)
- et une dernière partie beaucoup plus extreme avec Dillinger escape plan et l'indus agressif de Skinny Puppy.

Bref une B.O. varié qui ne fait sauter au plafond qu'à de rares instants à part un remix monstrueux de "Judith" ,le tube de A Perfect Circle où seul la voix de John Maynard Keenan a été utilisé et est accompagnée par la rythmique trés trafiquée sur fond de cordes concoctée par Lohner, atteint des sommets d'intensité rarement égalés. On retiendra également le sympathique morceau de Page Hamilton qui fait presque penser à Alice in chains et on oubliera le duo Bowie/Keenan un peu décevant...


Rédigé par : swervedriver | Bande originale de film/ | Nb de lectures : 8526