Après trois ans de silence, les p'tits gars d'UNDERTOW reviennent faire parler d'eux avec leur cinquième album en date, "Milgram" qui fait suite au très sympathique "34ce". Changement de batteur, nouveau logo, c'est donc sous un nouveau visage que nous apparait la formation allemande. Pourtant musicalement, le groupe n'a pas spécialement refondu son style. On navigue toujours ici dans un metal puissant dont la référence principale semble être CROWBAR, avec quelques références à HELMET également pour certains plans.

En effet, on retrouve ici les riffs pachydermiques de la bande à Kirk Windstein ("Stomping Out Ignorance", "Two Fingers") ainsi que les passages plus down-tempo qui ont fait leur succès ("Homemade Funeral"). UNDERTOW nous pond avec "Milgram" une série de 9 titres de très bonne facture (j'exclus les très anecdotiques "In" et "Out" dont les titres expliquent très simplement leur rôle) ou s'alternent des moments d'une lourdeur extrême ("Always Have Always Will"), d'autres bien rentre dedans ("Crawler", "Buried In Snow", "D-Mood") ou encore des titres plus étonnant comme l'accoustique "This is The The Worst Day... Since Yesterday". On notera quelques nouveautés tout de même par rapport à ce qu'avait pu nous proposer le groupe auparavant avec l'insertion d'un violoncelle renforçant l'aspect grave du titre "This is The The Worst Day... Since Yesterday", des vocaux féminins limite heavenly sur le pont de "Two Fingers" ou encore quelques doses infimes d'électro pour cimenter le tout. Du côté des vocaux, Joachim Baschin s'époumonne comme un taré pour donner vie à ses parties de chant, le rendu final étant plus que convaincant avec des intonations allant de Phil Anselmo (ex-PANTERA) à Richard Patrick (FILTER) en passant par Chuck Billy (TESTAMENT) ou encore Wayne Static (STATIC-X). Le groupe manie de plus avec grande habileté la science du break mélodique qui tue ainsi que celle des refrains à l'efficacité redoutable.

Mélodie et puissance sous toutes ses formes font donc ici bon ménage pour un album compact dans la forme mais où le fond des morceaux recèle 1001 surprises certes classiques mais carrément efficaces. La production quant à elle est bien plus claire que sur "34ce" et chaque titre jouit d'une clareté sans faille qui sert à merveille les passages les plus forts ainsi que les moments les plus nuancés.
On ne cherchera donc ici pas l'originalité mais la justesse d'exécution, la facilité que le groupe à de suivre un chemin certes déjà emprunté mais avec grande classe. Ca charcle bien sympathiquement pendant 45 minutes et je suis ressorti de ce "Milgram" avec un petit sourire au coin de la bouche par pur plaisir suite à ce qu'il venait de m'être proposé. Alors parfois faut pas chercher pourquoi certains albums même sans originalité arrivent à retenir votre attention et d'autres pas. Et dans le cas d'UNDERTOW, c'est sans retenue que j'appuierai de nouveau sur ma touche play pour m'en repayer une tranche...


Rédigé par : Foofur | 14/20 | Nb de lectures : 13547