Et un album déjanté, un! Et c’est sur moi que ça tombe, évidemment. Bon, je vais pas me plaindre parce que, un, je crois l’avoir dit souvent dans les colonnes de V.S, j’aime ça et deux, j’ai tanné le boss pour qu’il puisse me le procurer. Donc merci boss ; tu sais que je t’aime toi ?
Recette maison : Prenez une grande marmite, mettez-y du Steely Dan, allongez avec une rasade de John Coltrane, un zest de Franck Zappa, une pincée de Mahavishnu Orchestra, une poignée de Dixie Dregs, une cuillérée de Beatles, quelques branches de Led Zep, saupoudrez de Miles Davis et Jaco Pastorius, faites monter la sauce d’un mixte Police/Pearl Jam, flambez moi ça avec du King Crimson grand cru, remuez le tout, laissez mijoter une heure et vous obtenez Umphrey’s Mac Gee. Indigeste ? Peut-être parce que la locution « jazz rock prog fusion » sonne comme une succession de gros mots à vos oreilles. Umphrey’s Mac Gee est une formation très connue sur la côte est des Etats Unis et possède à son actif une tripotée d’albums qui n’ont pas tous traversé l’Atlantique. Sans doute en raison du fait que la plupart des titres de cette impressionnante discographie est composée de live non officiels. UMG passe davantage pour un excellent jam band d’allumés du bocal dans la longue tradition des Greatful Dead et autres Phish, que pour un obscur ramassis de requins de studio. Il doit sa renommée à ses shows exceptionnels et hauts en couleur qui drainent toujours beaucoup de public. Anchor Drops en tout cas nous parvient grâce à l’incontournable label allemand spécialisé prog bien connu à V.S. Si ça continue, InsideOut, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aura bientôt raflé la mise en signant la majorité des formations estampillées « prog » et laissé aux autres labels, la portion congrue du gâteau. Mazette, quel appétit ! Quoiqu’il en soit, UMG n’est pas la plus mauvaise des recrues, loin s’en faut. Même si le studio ne retranscrit pas fidèlement la formidable énergie dont le groupe est capable sur scène ( !), il reste néanmoins un excellent témoignage de l’esprit aventureux et explosif de ce combo hors normes. Déstructuration des formats standards, groove imparable, non respect des codes, superposition de genres apparemment antagonistes, jazz, soul, pop, funk, métal, fusion, rock, country, tout est fait pour vous surprendre et vous enthousiasmer. D’accord, les caractéristiques de ce disque inclassable pourront sembler proprement imbuvables à ceux qui aiment évoluer en terrain balisé. Mais il peut aussi se révéler tout à fait jubilatoire à ceux qui apprécient ce genre de grand écart stylistique. A réserver donc aux esprits très ouverts, ça c’est une certitude, mais quel pied on prend avec ce disque !
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Recette maison : Prenez une grande marmite, mettez-y du Steely Dan, allongez avec une rasade de John Coltrane, un zest de Franck Zappa, une pincée de Mahavishnu Orchestra, une poignée de Dixie Dregs, une cuillérée de Beatles, quelques branches de Led Zep, saupoudrez de Miles Davis et Jaco Pastorius, faites monter la sauce d’un mixte Police/Pearl Jam, flambez moi ça avec du King Crimson grand cru, remuez le tout, laissez mijoter une heure et vous obtenez Umphrey’s Mac Gee. Indigeste ? Peut-être parce que la locution « jazz rock prog fusion » sonne comme une succession de gros mots à vos oreilles. Umphrey’s Mac Gee est une formation très connue sur la côte est des Etats Unis et possède à son actif une tripotée d’albums qui n’ont pas tous traversé l’Atlantique. Sans doute en raison du fait que la plupart des titres de cette impressionnante discographie est composée de live non officiels. UMG passe davantage pour un excellent jam band d’allumés du bocal dans la longue tradition des Greatful Dead et autres Phish, que pour un obscur ramassis de requins de studio. Il doit sa renommée à ses shows exceptionnels et hauts en couleur qui drainent toujours beaucoup de public. Anchor Drops en tout cas nous parvient grâce à l’incontournable label allemand spécialisé prog bien connu à V.S. Si ça continue, InsideOut, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aura bientôt raflé la mise en signant la majorité des formations estampillées « prog » et laissé aux autres labels, la portion congrue du gâteau. Mazette, quel appétit ! Quoiqu’il en soit, UMG n’est pas la plus mauvaise des recrues, loin s’en faut. Même si le studio ne retranscrit pas fidèlement la formidable énergie dont le groupe est capable sur scène ( !), il reste néanmoins un excellent témoignage de l’esprit aventureux et explosif de ce combo hors normes. Déstructuration des formats standards, groove imparable, non respect des codes, superposition de genres apparemment antagonistes, jazz, soul, pop, funk, métal, fusion, rock, country, tout est fait pour vous surprendre et vous enthousiasmer. D’accord, les caractéristiques de ce disque inclassable pourront sembler proprement imbuvables à ceux qui aiment évoluer en terrain balisé. Mais il peut aussi se révéler tout à fait jubilatoire à ceux qui apprécient ce genre de grand écart stylistique. A réserver donc aux esprits très ouverts, ça c’est une certitude, mais quel pied on prend avec ce disque !
Rédigé par : Karadok | 16/20 | Nb de lectures : 11038