ULTIMO MONDO CANNIBALE - Drink My Milk (Rotten Roll Rex) - 21/11/2011 @ 08h00
"La crise, elle touche tout le monde, ma bonne dame. Pas de quartier, que des miettes, et tout le monde est logé à la même enseigne. Enfin, sauf les politiciens, bien sûr"
Pff, elle a bon dos, cette pseudo crise. Génératrice d’excuses bidons pour industriels ou capitalistes en mal d’arguments, elle a néanmoins des effets bénéfiques, notamment en terme de Goregrind : le retour aux valeur sûres. Ces fameuses niches fiscales et sonores, qui assurent le minimum sans prendre le moindre risque.
Les Eomains d'ULTIMO MONDO CANNIBALE l’ont bien compris, eux dont le pays végète, comme tous ses voisins, dans une parodie de série B où argent et politique font bon ménage.
Et pour ne pas se laisse abattre, le trio masqué a pris la vache par les cornes, et, tout enivré par l’éthanol présent dans son lait, nous balance son nouvel album en pleine face.
Très majoritairement mid-tempos, 'Drink My Milk' est irrésistible. Contagieux. Maladif.
Vous ne pourrez vous en défaire, son Goregrind terriblement groovy aura raison de vos cervicales. Niveau originalité, on atteint les bas-fonds de l’échelle ; mais qu’importe, le but est ailleurs. Car niveau efficacité, c’est le top.
En terme comparatif, c’est très simple : songez à IMPETIGO, et à toutes les flaques de vomi engendrées à sa suite, telles que ROMPEPROP, GUT ou HYMEN HOLOCAUST. Et vous aurez une idée assez précise du style pratiqué.
Le résultat est à la hauteur de ces comparaisons, car en 12 titres, ULTIMO MONDO CANNIBALE nous fait danser avec plus d’entrain que Patrick Sebastien le soir du 31. Vous mesurez tout de suite mieux la capacité groovesque de cette rondelle, j’en suis sûr.
Quelques morceaux sont décorés d’accélérations et de rythmes plus rapides, comme ‘Mommy tranny’ ou ‘Hello Spanking’. Mais ce dynamisme inattendu ne dure jamais très longtemps, et l’efficacité des mid tempos groooooovy reprend rapidement le pas. Cette efficacité est aussi liée aux voix, ultra gutturales et bien grasses, tout juste agrémentées de quelques hurlements criards, et dont la capacité à imiter nos amis les suidés se révèle être un atout de choix. Certes pitchés, ces onomatopées porcines collent littéralement aux tympans, s’accordant à la perfection à la régurgitation sonore des deux autres lascars.
Contrairement à certaines parodies nous massacrant les oreilles, ULTIMO MONDO CANNIBALE a ce petit truc qui fait la différence : le gr00ve. Ce truc que tous les groupes recherchent, spécialement dans cette excroissance humide qu’est le gore grind, et que finalement bien peu arrivent à atteindre.
Subtil, mais réel, qui se manifeste par cet équilibre précaire entre les rythmes dansants, les riffs basique et répétés durant tout un morceau, et ces beuglements de truie en manque de câlin.
Du groove, du gore, et du groove. Point barre. Juste du Goregrind, basique, et efficace.
Ca tombe bien, c’est bien tout ce qu’on attend des ULTIMO MONDO CANNIBALE. Vive la "crise" !
J'me demande ce que serait la scène grind sans le cinéma d'horreur.
Cobra Commander Membre enregistré
Posté le: 21/11/2011 à 11h28 - (98464)
Il serait sauvé par le ciné porno!
:D
Chain IP:92.145.32.94 Invité
Posté le: 21/11/2011 à 13h03 - (98467)
J'vois pas trop le rapport avec le ciné d'horreur sur UMC !? A part leur nom, sauf qu'ils l'ont emprunté à Impetigo, pas au film...
Ennemi IP:81.252.135.249 Invité
Posté le: 21/11/2011 à 13h10 - (98470)
Sacré album, je trouve. Mais enfin, pas de miracle non plus.
Seb On Fire Membre enregistré
Posté le: 21/11/2011 à 13h16 - (98471)
Impetigo qui lui l'avait emprunté au film de Deodato. Comme 90% des titres de toutes leur sorties d'ailleurs (Giallo, Buio Omega.
Mais n'y voyez pas malice, c'est pas une critique, juste un constat amusant.
..::Ju::.. IP:82.196.52.11 Invité
Posté le: 21/11/2011 à 17h53 - (98480)
@Seb
Mouais, faut peut être pas généraliser quand même; en goregrind, à la limite, et encore.
C'est sur que c'est une influence "sous-jacente", au même titre que le mode de vie xSxEx pour les groupes de HardCore. Mais tous les groupes de HC ne sont pas SxE, et tous les groupes de HX n'en font pas des références explicites ... ;)
(quand tu veux pour les cours de Grind, genre, au prochain Hellfist, sur Napalm....!! )
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Pff, elle a bon dos, cette pseudo crise. Génératrice d’excuses bidons pour industriels ou capitalistes en mal d’arguments, elle a néanmoins des effets bénéfiques, notamment en terme de Goregrind : le retour aux valeur sûres. Ces fameuses niches fiscales et sonores, qui assurent le minimum sans prendre le moindre risque.
Les Eomains d'ULTIMO MONDO CANNIBALE l’ont bien compris, eux dont le pays végète, comme tous ses voisins, dans une parodie de série B où argent et politique font bon ménage.
Et pour ne pas se laisse abattre, le trio masqué a pris la vache par les cornes, et, tout enivré par l’éthanol présent dans son lait, nous balance son nouvel album en pleine face.
Très majoritairement mid-tempos, 'Drink My Milk' est irrésistible. Contagieux. Maladif.
Vous ne pourrez vous en défaire, son Goregrind terriblement groovy aura raison de vos cervicales. Niveau originalité, on atteint les bas-fonds de l’échelle ; mais qu’importe, le but est ailleurs. Car niveau efficacité, c’est le top.
En terme comparatif, c’est très simple : songez à IMPETIGO, et à toutes les flaques de vomi engendrées à sa suite, telles que ROMPEPROP, GUT ou HYMEN HOLOCAUST. Et vous aurez une idée assez précise du style pratiqué.
Le résultat est à la hauteur de ces comparaisons, car en 12 titres, ULTIMO MONDO CANNIBALE nous fait danser avec plus d’entrain que Patrick Sebastien le soir du 31. Vous mesurez tout de suite mieux la capacité groovesque de cette rondelle, j’en suis sûr.
Quelques morceaux sont décorés d’accélérations et de rythmes plus rapides, comme ‘Mommy tranny’ ou ‘Hello Spanking’. Mais ce dynamisme inattendu ne dure jamais très longtemps, et l’efficacité des mid tempos groooooovy reprend rapidement le pas. Cette efficacité est aussi liée aux voix, ultra gutturales et bien grasses, tout juste agrémentées de quelques hurlements criards, et dont la capacité à imiter nos amis les suidés se révèle être un atout de choix. Certes pitchés, ces onomatopées porcines collent littéralement aux tympans, s’accordant à la perfection à la régurgitation sonore des deux autres lascars.
Contrairement à certaines parodies nous massacrant les oreilles, ULTIMO MONDO CANNIBALE a ce petit truc qui fait la différence : le gr00ve. Ce truc que tous les groupes recherchent, spécialement dans cette excroissance humide qu’est le gore grind, et que finalement bien peu arrivent à atteindre.
Subtil, mais réel, qui se manifeste par cet équilibre précaire entre les rythmes dansants, les riffs basique et répétés durant tout un morceau, et ces beuglements de truie en manque de câlin.
Du groove, du gore, et du groove. Point barre. Juste du Goregrind, basique, et efficace.
Ca tombe bien, c’est bien tout ce qu’on attend des ULTIMO MONDO CANNIBALE. Vive la "crise" !
Rédigé par : ..::Ju::.. | 14/20 | Nb de lectures : 12805