ULFSDALIR - Christenhass (Christhunt Productions) - 17/12/2004 @ 14h06
ULFSDALIR est le fruit du guitariste d’EWIGES REICH, R.U., qui a décidé un beau matin de mener son propre projet parallèle en solitaire. Même si tout récent, notre ami commun ne s’est pas fait prier pour produire, produire et produire. Déjà son troisième album en une seule année d’existence. N’ayant pas eu entre les mains les galettes précédentes, je m’en vais juger sur cette unique pièce si quantité rime avec sous-qualité.
Le premier titre fait état d’un constat qui feront déguerpir bon nombre d’entre vous ; si seul les superproductions « black metal » vous séduissent, je vous invite à aller voir ailleurs, ULFSDALIR joue un black minimaliste (on n’atteint pas le niveau de certains groupes cela dit), et tout ce qui s’en suit. Le riff d’intro nous prépare à la déferlante toute proche des percussions entremêlées au chant maladif et haineux de R.U., une voix très old-school et plaignante. Les quelques riffs qui composent « Ruhmtaten der Ahnen » ne font pas office de décoration et balaient tout sur leur passage. Fiévreux, tourmentés, la barre est placée bien haut dès le premier morceau. « Flamme des Hasses » voit le chant de R.U. s’enfoncer un peu plus dans la noirceur, et telle les guitares, qui continuent sur leur habile lancée, on croirait vraiment entendre des groupes appartenant désormais à une époque révolue du milieu des années 90, extrêmement sombre, aucun compromis, pas de fioriture, du tout bon. La plage suivante se gâte un peu, malgré son riff d’intro inspiré ; « Unser Sieg » pêche sur la fin. « Christenhass », par contre, offre une bonne performance, axé mid-tempo il se détache des précédents morceaux. Le suivant est un instrumental orchestré par deux guitares complétement torturés, dans la continuité de « Christenhass ». S’enchaîne un titre bien plus rapide mais tout aussi efficace, rien à redire, la compo est bien foutue et pour une fois la basse, sort de son asphyxie et se fait entendre, c’est pas trop tôt. « Vergessene Wurzeln » alterne entre mid-tempo et rapidité d’exécution ; départ en lenteur, aterrissage catastrophe et imprévu. Huitième et ultime morceau, la conclusion de l’album est correcte, une fois de plus les riffs sont travaillés, la voix malsaine à juste titre.
Au final on obtient un album honorable de black metal. Ni un chef d’œuvre, ni un fardeau pour la scène, encore faut-il passer outre une production raw, et qui se veut comme tel, mais qui pourrait laisser percevoir une certaine redondance dans la réalisation des différents titres, alors que le travail mené par R.U. est de bonne qualité. Mais, une nouvelle fois, les fans de mainstream et autres grosses prod’, passez votre chemin.
L’album est limité à 666 copies.


Rédigé par : Belial | 13.5/20 | Nb de lectures : 9358




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