UHRILEHTO - Viimeinen Vitutus (Twilight vetrieb) - 12/01/2005 @ 14h15
Après la sortie plutôt discrète de « Vitutus Millennium » il y a un an, les finlandais remettent ça avec un « Viimeinen Vitutus » (Vitutus par-ci, Vitutus par-là…) qui s’annonce des plus joyeux au vu de la pochette. « Encooooore un groupe de suicidal black metal » m’exclamai-je, n’étant vraiment pas fan de ce genre musical qui sature complétement à mon goût. Apeuré, je lance quand même l’album. Quelle surprise que d’être accueilli avec un clavier, de mauvais goût, certes, mais tout de même. Finalement, l’objet de mon aversion est différent, mais la répulsion risque fort bien d’être la même.
« Grasping claws of pestilence » démarre honnêtement, puis les claviers se font entendre, annonçant la mutation de sieur Nidhogg en latino-lover à moitié gothique : voix plutôt grave mais légère et nonchalante. Surprenant. C’est quand même dingue le nombre de groupes de black metal à produire une bonne musique mais qui s’entête à rajouter par-dessus une touche plutôt effeminée de « gothisme » (à prendre avec des pincettes hein…). Je vois vraiment pas l’intérêt, mais, il y a sûrement des fans, j’en doute pas. Malheureusement pour UHRILEHTO et leur album, je n’en suis pas un. Bref, ce « Grasping claws of pestilence » comporte des arrangements bien foutus et des riffs bien pensés, mais un clavier affreux qui n’a de concurrent que le chant de Nidhogg sur certains passages. Hormis ces quelques critiques, la musique reste néanmoins très sombre, pas de folkerie, ni de festivité, et pas de clones surproduits et surjoués d’un DIMMU ou d’un CRADLE. Entendons-nous bien.
« Some Black Inferno » est un morceau plus entrainant, beaucoup moins léthargique que la plage précédente. Un titre efficace qui pourrait largement vous convaincre d’acheter cet album à lui-seul pourvu que vous soyez fans de black atmosphérique (et non symphonique, ici les claviers n’ont pas une importance majeure – même s’ils restent très chiants, les moins ouverts d’esprit ne verront pas de différence de toute façon). La suite de l’album ne change en rien, quelques plages se détachent de la niaiserie de certaines (« Modern Nemesis Syndicate » remporte à juste titre la Palme du morceau le plus déplorable, au grand dam de « Vain Flesh Grandeur », son dauphin et favori du jury), je peux citer entre autres « The Beast of Gevaudan » et « Meat Hook Jesus ». UHRILEHTO sait surprendre par son originalité et ses compositions vraiment bien ordonnés, la même musique ne nous est pas rabâchée 10 fois sous des aspects différents, chaque titre se distingue de l’autre, ce qui n’est pas toujours garanti dans le metal. Certains sont lancinants, d’autres accrocheurs, voire cafardeux, mais malheureusement navrants dès fois. Le groupe nous soumet un album diversifié à tout point de vue. On regrettera l’emploi – parfois - abusif des claviers, mais on savourera l’agencement des samples et autres instruments. Pour du black pas très viril, ces messieurs s’en sortent correctement, sans pour autant que vous ayiez à vous jeter sur ce « Viimeinen Vitutus ».


Rédigé par : Belial | 11/20 | Nb de lectures : 8879




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