TWILIGHTNING – Plague-house Puppet Show (Spinefarm/Season of Mist) - 17/12/2004 @ 14h07
Depuis que Sonata arctica a démontré qu’on pouvait être jeune, finlandais, s’inspirer fortement (doux euphémisme) de l’héritage musical de stratovarius et écouler quand même des tonnes de disques par delà les frontières et jusqu’au japon, forcément cela crée des vocations. Rien de moins étonnant que de voir les groupes de power sympho métal pousser comme des champignons au pays du père Noël.
Le problème c’est qu’après un premier album ou on étale sa technique en copiant les autres, il faut arriver à pondre quelque chose de plus personnel sur le suivant si on ne veut pas être reléguer aux oubliettes par d’autres petits jeunes qui ont pris la place encore chaude dans le studio Finnvox. Et ça Twilightning l’a bien compris. Il nous balançait sur son premier disque du métal ravageur au tempo endiablé et aux mélodies efficaces, ce que tout le monde fait en somme. Pour ce deuxième opus, il sait qu’il est attendu au tournant, le groupe a eu la chance d’ouvrir pour Helloween au pays du soleil levant et en a tirer les leçons adéquates. Profitant de l’arrêt momentané des projecteurs sur lui, il a choisi de refondre une partie de sa musique. Exit le clonage de strato et bonjour les influences hard rock des 80’s. Ces petits jeunes de 20 ans s’inspirent de groupes qui étaient sur le devant de la scène quand eux-mêmes allaient à la maternelle, ça m’arracherait presque une larme d’émotion.
Pas de mélodies néoclassiques ici mais plutôt celles qui ont fait la gloire du hard fm. Des chansons au refrain rempli de chœurs, des solos de guitare en veux tu en voilà et des synthés comme en faisait Bon jovi ou Europe. La batterie refuse la double frénétique et de ce fait marque un peu plus l’attachement aux années 80. Sans être molles les chansons se développent donc sur des mid tempo ou le groupe pourra travailler et mettre en place quantité de mélodies. Il y a même la ballade sur laquelle on peut allumer un briquet en concert « Painting the blue eyes » ; écoutez donc la guitare pleurer ! Ca me rappelle les power ballads de Skid Row, faut dire que le chanteur est plutôt doué et qu’il prend parfois des intonations à la sébastian . Le groupe pousse le mimétisme avec la scène des dinosaures jusqu’à utiliser des sons de synthés bien cheap et ce que je soupçonne être des roulements de batterie électrique : « victim of deceit », « lubricious thoughts ». Bien sûr la production est très actuelle et ces éléments d’une autre époque sont mélangés à d’autres plus modernes comme des rythmiques power métal au niveau des guitares « riot race ».
La volonté de changer est clairement affichée, ce n’est pas encore une musique foncièrement personnelle mais les influences sur ce disque sont moins stéréotypées que chez l’ensemble des jeunes finlandais. Le résultat est paradoxalement peut être moins accrocheur à la première écoute qu’une banale copie de strato qu’on assimile aussi vite qu’on oublie ; l’attrait de ce disque se faisant sur la longueur. Le tout est maintenant de savoir si les jeunes qui ne possèdent pas les références 80’s apprécieront.


Rédigé par : Dark Tranquilou | 13.5/20 | Nb de lectures : 9396




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