Le black metal est arrivé à un stade où les groupes tentent soit de découvrir la recette du "Cradle of Borgir" succès, soit d'appliquer la bonne vieille recette du plus rapide ou du plus "evil". Dans cet océan de bouffonnerie, il est rassurant de découvrir des groupes comme Tvangeste qui suivent leur propre voie. Tvangeste (je le répéte, c'est pour que vous puissiez vous entraîner à le prononcer car c'est pas facile au début) est un groupe russe installé en Norvège qui après avoir réalisé un single et une démo, nous propose ici un premier album très prometteur. Alors, bien sûr, on retrouve les habituels et typiques vocaux black metal ainsi que les instruments traditionnels, sauf la batterie qui est ici remplacée par une boîte à rythme (qui donne à l'ensemble un côté mécanique) mais à cela il faut ajouter violons, pianos, claviers et chant féminin, notamment le chant d'une soprano.

Les tempos sont très variés et on trouve abondance de passages plus lents, mélodiques et atmosphériques très efficaces, parfois parlés (un peu à la manière d'un Bal Sagoth, le ridicule en moins). Les morceaux sont assez longs puisque l'album, d'une durée supérieure à 50 minutes n'en compte que 5 mais nulle trace de remplissage ni de longueurs ici. Le son est bon, servi par une production honnête et équilibrée. Tvangeste sera-t-il le premier groupe extrême à émerger de la très underground scène russe ? Seul l'avenir nous le dira. On peut cependant vivement l'espérer et conseiller l'écoute de cet album notamment à tous ceux que les productions black metal actuelles lassent un peu.




Rédigé par : sheb | 8/10 | Nb de lectures : 6930