Tulus est un groupe norvégien bien daté, dont la formation remonte à 1993. Après trois démos et trois albums sortis dans l'anonymat, le groupe se dissout en 2000. Le guitariste/vocaliste Sverre Stokland et le batteur Sarke vont alors rejoindre Khold qui connaîtra son petit succès. Puis fin 2006, après quatre albums photocopiés, Khold se met en pause et les ex-Tulus décident de ressusciter leur projet antérieur. Le label norvégien Indie Recordings signe ses compatriotes pour ce dernier album et la réédition des précédents remasterisés avec un nouvel artwork. Tant mieux, les premières pochettes étaient hideuses. Attendez-vous donc à voir du Tulus dans les distros ces prochains temps.
Et le trio reprend là où il s'est arrêté, avec le même line-up qu'en 1999. Premier point, la filiation avec Khold n'est pas aussi nette que prévue dans ce Tulus-ci. Le groupe y a délaissé ses titres les plus rock de son répertoire. Il reste des morceaux comme "Natal Day" ou des passages mid-tempo bien plombés pour faire le lien direct, par cette touche rock ronronnante qui a fait la marque de Khold. La patte de Sverre reste aisément reconnaissable sur les deux projets. Mais en terme d'approche, Tulus est nettement plus tonique et varié. Si, si, il y a même du blast, léger et à un pied mais bel et bien présent avec parcimonie.
Point négatif par contre, leur black est fort peu original et finalement peu black. Aussi haineux qu'un rollmops, les titres sont construits sur une poignée de riffs qui s'enchaînent parfois brutalement et sans logique. Des morceaux s'achèvent très abruptement comme par manque d'idées pour les terminer. Certains passages semblent inspirés sans recul : le refrain de "Chamber's Disgust" pompé sur Celtic Frost, le riff du début de "Allow No light" fortement inspiré de "At the Fathomless Depths" de Dissection. Et puis, il y a du déjà-entendu sur les derniers Satyricon (c'est flagrant sur "Victim"), même si pour le coup c'est bien Satyr qui s'est inspiré et non l'inverse. Mais l'impression générale est une absence de "compositions" originales, d'atmosphères qui se mettent en place, malgré des efforts d'audition répétés. Pour tenter de varier son propos, Tulus utilise désormais par petites touches un violon (tiens, un effet Pantheon I ?), du piano, voire un saxophone. Les petites touches sont parfois grossières, comme sur "Biography Obscene" où les cuivres sonnent comme le générique des "Rues de San Francisco" et où la voix féminine très théâtrale n'apporte rien. Le chant féminin sur le premier titre "Prelude" est vraiment un plus, dommage qu'il ne soit pas plus exploité. Mais au final, ça tourne rapidement en rond, malgré ce que laisse penser le morceau en écoute sur le MySpace du label.
L'album a été mis en boîte au Panser Studios (le premier Arcturus, du vieux Fleurety, Carpticon) à Oslo. Le son est bon, bien dans les medium avec une basse qui claque derrière. Dix titres bien produits pour 35 minutes vraiment tranquilles. Si vous aimez le black en pantoufle et superficiel (ça arrive à des gens très bien), Tulus s'offre à vous les bras grands ouverts. On trouve y également cette touche rock qui a fait craquer Satyr pour sa nouvelle orientation et qui l'a fait signer Khold dès ses débuts. Mais Khold avait encore un côté hypnotique dans sa musique répétitive et lancinante, Tulus non. Ce n'est pas mauvais mais bouarf, quoi…
un album génial ou l'atmosphère, l'esprit Evil et les instruments de cuivres donnent un aspet terrifiant.
le clin d'oeil à Celtic Frost est aussi très bien vue
un bon 16/20
BlackMass Membre enregistré
Posté le: 29/08/2007 à 12h15 - (46176)
j'avais bien aimé l'album 1999 : Evil (ou un truc comme ak)
j'ai bien envie de lancer une esgourde aguerrie sur cette rondelette musicale, histoire de me faire mon propre avis (au vue de la note, c'est la moindre des choses, ne nous laissont pas influencer par des avis externes)
Alain Membre enregistré
Posté le: 29/08/2007 à 12h43 - (46179)
Fantastique album! I LOVE IT!!
Moskus Membre enregistré
Posté le: 29/08/2007 à 14h58 - (46196)
La chrono est un peu méchante
14/20
Stefan Membre enregistré
Posté le: 30/08/2007 à 22h44 - (46259)
J'adore cet album, vraiment inventif, prenant, original et pourtant dans la tradition... vraiment du black a la norvegienne de grande classe !
Et je suis vraiment de plus en plus en decalage avec les chroniques de VS concernant le black... Ca me rapelle le temps ou j'acheter encore Metallian, c'etait simple, si un album avait 5 ou 6 bombes ont été sur que c'etait une bouse... VS ca devient pareil avec le black...
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 30/08/2007 à 23h15 - (46260)
C'est marrant, j'ai toujours pensé ça de tes goûts personnels.
Sammy Rogers IP:82.253.21 Invité
Posté le: 31/08/2007 à 00h40 - (46263)
Bah si le leader de Mystic Forest etait une référence en matière de bon goût pour ce qui est du black métal, sa musique serait surement moins insipide et plus atrayante ... et surtout ça se saurait !
En ce qui me concerne Tulus m'ennuie, et je prefère lire des chroniques franches et "méchantes" que les louanges pompeuses et interminables d'Uriel.
Demogorgon IP:90.15.202.145 Invité
Posté le: 15/10/2007 à 22h14 - (48184)
Franchement defois les chroniques c'est du n'importe quoi comparé a d'autres site de metal...
10/20 pour cet album de Tulus -_-
Il mérite largement 15 ou 16. Mais bon, pour certain originalité rime pas avec talent ...
VS et le black defois sa ne va pas de paire.
J'aimerai bien voir la note que donne VS au dernier album de Verdunkeln, juste pour voir.
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 15/10/2007 à 22h42 - (48185)
Sinon, tu trouves quoi d'original chez Tulus ? Où est le talent ? Ton avis sur l'album m'intéresse plus que les autres sites de métal.
juj Membre enregistré
Posté le: 16/10/2007 à 00h30 - (48188)
tiens, pour une fois je suis d'accord avec PdL ... du Khold en plus varié, ce qui est tout le problème, et sans mordant
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Et le trio reprend là où il s'est arrêté, avec le même line-up qu'en 1999. Premier point, la filiation avec Khold n'est pas aussi nette que prévue dans ce Tulus-ci. Le groupe y a délaissé ses titres les plus rock de son répertoire. Il reste des morceaux comme "Natal Day" ou des passages mid-tempo bien plombés pour faire le lien direct, par cette touche rock ronronnante qui a fait la marque de Khold. La patte de Sverre reste aisément reconnaissable sur les deux projets. Mais en terme d'approche, Tulus est nettement plus tonique et varié. Si, si, il y a même du blast, léger et à un pied mais bel et bien présent avec parcimonie.
Point négatif par contre, leur black est fort peu original et finalement peu black. Aussi haineux qu'un rollmops, les titres sont construits sur une poignée de riffs qui s'enchaînent parfois brutalement et sans logique. Des morceaux s'achèvent très abruptement comme par manque d'idées pour les terminer. Certains passages semblent inspirés sans recul : le refrain de "Chamber's Disgust" pompé sur Celtic Frost, le riff du début de "Allow No light" fortement inspiré de "At the Fathomless Depths" de Dissection. Et puis, il y a du déjà-entendu sur les derniers Satyricon (c'est flagrant sur "Victim"), même si pour le coup c'est bien Satyr qui s'est inspiré et non l'inverse. Mais l'impression générale est une absence de "compositions" originales, d'atmosphères qui se mettent en place, malgré des efforts d'audition répétés. Pour tenter de varier son propos, Tulus utilise désormais par petites touches un violon (tiens, un effet Pantheon I ?), du piano, voire un saxophone. Les petites touches sont parfois grossières, comme sur "Biography Obscene" où les cuivres sonnent comme le générique des "Rues de San Francisco" et où la voix féminine très théâtrale n'apporte rien. Le chant féminin sur le premier titre "Prelude" est vraiment un plus, dommage qu'il ne soit pas plus exploité. Mais au final, ça tourne rapidement en rond, malgré ce que laisse penser le morceau en écoute sur le MySpace du label.
L'album a été mis en boîte au Panser Studios (le premier Arcturus, du vieux Fleurety, Carpticon) à Oslo. Le son est bon, bien dans les medium avec une basse qui claque derrière. Dix titres bien produits pour 35 minutes vraiment tranquilles. Si vous aimez le black en pantoufle et superficiel (ça arrive à des gens très bien), Tulus s'offre à vous les bras grands ouverts. On trouve y également cette touche rock qui a fait craquer Satyr pour sa nouvelle orientation et qui l'a fait signer Khold dès ses débuts. Mais Khold avait encore un côté hypnotique dans sa musique répétitive et lancinante, Tulus non. Ce n'est pas mauvais mais bouarf, quoi…
Rédigé par : Prince de Lu | 10/20 | Nb de lectures : 10544