Tsunami est un jeune groupe fondé en 2003 à Angers. Depuis 2004, date de sortie de leur première demo, le combo n'a rien sorti exceptée cette autoprod'.
Cette demo n'est clairement pas la sortie hardcore française de l'année. Loin de là d'ailleurs. Déjà le groupe démarre très mal avec le titre "Police", qui ne décolle jamais. Ce morceau, introduit par des samples tirés de JT, est d'une platitude déconcertante. En mid tempo constant, doté de riffs sans aucune originalité et d'une longueur excessive compte tenu de l'intérêt du morceau, "Police" est une très mauvaise entrée en matière qui ne laisse augurer rien de bon pour la suite.

La suite n'est pas non plus au beau fixe. Les autres chansons ne brillent pas par leur richesse et leur accroche. L'accroche... C'est ce qui manque à cette demo. On s'ennuie réellement tout au long des 15 minutes de cette œuvre. Les titres manquent de relief, d'intérêt mais surtout (comble pour un groupe de hardcore) d'énergie. La colère est palpable, il ne fait aucun doute, mais elle est très mal retranscrite, la faute à des riffs pauvres et totalement dénués de charme. Le promo proclame "pas besoin d'aligner des riffs à outrance pour sonner du feu du Dieu". Le problème, c'est que l'on a même pas une étincelle qui émane de cette demo. Un réel travail sur les riffs et l'accroche est à accomplir afin de faire en sorte de conquérir un public plus large.
Un seul titre m'a sorti de ma torpeur, il s'agit de "Inside Paranoïa". Plus énergique, plus violent agrémenté de riffs saignants et d'une rythmique plus percutante, ce morceau est le meilleur, intéressant et foncièrement agréable à écouter. Le ralentissement juste après le second refain fait son petit effet. Cependant, il ne suffit pas à relever l'intérêt que l'on peut porter à Tsunami.

Pas besoin de se jeter sur les lyrics pour savoir de quoi parlent nos coreux. Il suffit de lire les titres de chansons pour se rendre compte de ce qu'ils détestent : "Police", "Electrochoc Cabeça", "Keuf Shock", "Inside Paranoïa". Visiblement, il ne fait pas être bon être policier dans l'entourage de nos p'tits gars d'Angers.
Le son est correct en revanche, les guitares rugissent avec lourdeur et la batterie assure un bon pilonnage, notamment lors des passages à la double. La basse se fait entendre de temps en temps.
La voix d'Emilio manque de relief. Pas vraiment tapageuse ni rageuse, elle semble très fortement inspirée par la scène néo métal des années 90. Seule originalité de la partie vocale, les paroles sont criées en français, anglais et portugais, certainement en raison des origines du chanteur.

Pour conclure, avec des titres bateau et sommaires, Tsunami a beaucoup de travail pour se démarquer dans une scène metal hardcore surchargée et ne laissant pas de place pour la médiocrité. Une demo pas très intéressante qui ne m'a pas du tout convaincu.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 1,5/5 | Nb de lectures : 11059