Deuxième sortie en moins d’un mois pour le label Customcore. Après les fabuleux Primal Age d’Evreux, voici venus les expatriés de Try To Win. Initialement formé à Marseille, le groupe est maintenant situé à Montreal.

En terme de hardcore, la mode est au hardcore dit « old school moderne » savant mélange entre les traditions et le modernisme. Piochant à la fois dans la rage et l’energie du hardcore old school et dans l’approche plus actuelle du hardcore (mosh parts, beatdowns), le hardcore old school moderne est aujoiurd’hui sous les feux de la rampe notamment grâce à des groupes comme Champion (R.I.P), Comeback Kid et toute la ribambelle de combos tous plus excellents les uns que les autres présents sur le label Rivalry. Candiria Thon a déjà fait un topo sur le style lors de la kro du précédent EP de Try To Win, je vous invite donc à la consulter, il a bien mieux décrit le phénomène que moi.

Après cette longue intro, entrons dans le cœur du sujet, à savoir le second EP de ce petit groupe qui risque de devenir grand. Si le old school a tendance à décliner, il est très agréable de constater que certains combos garde l’esprit de ce type de hardcore. Ne vous attendez pas à ce que les groupes news school pondent d’habitudes (mosh parts, beatdowns, grosses voix rocailleuses) et préparez vous à entrer dans un CD aux compostions rapides, aux riffs vivifiants et à une certaine mélodie. Fleurant bon le Champion par moment, Try To Win est en passe de devenir l’un des meilleurs espoirs français en la matière malgré leur exportation au pays des caribous.

L’EP démarre sur « Try To Win ». Une intro mid tempo, un riff simple mais ultra efficace et cette acclération brutale saupoudrée de la voix de Yan « Still Breathing, Leet’s goooooo !!! ». Il n’y a pas à dire, l’entrée en matière est plutôt énergique et avenante. Les quatres titres composés par Try To Win suivent à peu près toujours la même recette, à savoir un très agréable cocktail de vitesse et de hargne. Le groupe n’a que très rarement les pieds dans le new school. On note quelques moshparts par çi par là, quelques passages beatdowns mais l’ensemble fleure bon le « modern old school ». Les chansons sont rapides, s’enchaînent rapidement (4 titres pour 10 minutes), les riffs sont mélodiques et la voix de Yan est totalement naturelle. Je pourrais en dire plus mais Candiria Thon a très bien expliqué la musique des marseillais dans sa kro du premier EP du groupe. Pourquoi redire des choses qui ont été très bien expliquées avant ?

La production est excellente, les guitares étant bien mises en valeur. Le son très « light » (par là, je veux dire non metallique) est un régal pour les oreilles et chaque note est individuellement disociable de la suivante. Les paroles sont assez pauvres et sommaires mais laissent transparaître un certain positivisme. Un peu de travail du côté des lyrics ne serait pas forcément de trop.

Malgré ses 10 petites minutes au compteur, ce EP ne laisse qu’un regret… devoir attendre la sortie d’un futur Full Length. En tout cas, je l’attends avec grande impatience.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 07/10 | Nb de lectures : 10073