Ah ben oui, un patronyme comme Triumfall, ça intrigue. Ca questionne même. Donc forcément, on est un peu déçu par la conne explication: c'est la contraction de "Triumphal Fall" pour faire référence à l'ange déchu. Pardonnons à ces Serbes au croa, car ils ne savent pas ce qu'ils font, bien qu'ils viennent de Belgrade. Côté discographique, le sextet a sorti un promo trois titres en 2007 pour fêter ses un an d'âge. Les trois titres sont repris, reliftés et retitrés à l'occasion du premier album.

Premier album qui sort chez Forces of Satan et qui nous permet de saluer au passage notre ami Infernus. Vous imaginez donc que Triumfall est un gardien des traditions millénaires du black metal, à savoir l'allégeance au Malin. Hé bien, gagné. Il ne fallait pas en attendre moins du boss de Gorgoroth.

Et comme pour Gorgoroth nouvelle mouture, la musique n'est qu'une excuse à la thématique. Le black avec synthé de Triumfall sonne comme d'un autre temps. Le bon vieux temps du milieu des années 90, quand Gorgoroth (justement) et leurs compatriotes rugissaient dans les enceintes. Triumfall affiche aussi une petite touche théâtrale à la Cradle. La bestiole est invoquée avec une production vintage, qui enfonce le clou de la vénération des 90's. Au passage, le mastering est signé Mats Lindfors au Cutting Room, comme les deux productions néo-Gorgoroth d'Infernus (le live Grieghallen et sa dernière bouse).

Hélas pour Triumfall, le plumage n'est pas en rapport avec le ramage. Et Triumfall s'avère rapidement pénible. Même si j'oublie volontairement l'interminable introduction de l'album, les riffs sont d'une platitude à faire défriser Yvette Horner. Sans dynamique, les 50 minutes de l'opus s'écoulent trop lentement, sans que Triumfall ne parvienne un instant à convaincre. Si la voix est un bon point, le reste ne suit pas, dans un opus qui ronronne rapidement tout seul sans son coin coin.


Rédigé par : Prince de Lu | 08/20 | Nb de lectures : 12057