Ca y est, j’ai enfin réussi à pondre cette chronique du dernier Tristania, non sans mal car je ne savais vraiment pas quoi en penser, d’ailleurs je ne suis toujours pas convaincu des lignes qui vont suivre ^^. Après les premières écoutes, je pensais le démonter (en fait je garde cela pour le prochain Sirenia, gnark gnark...), mais le bon concert au Glazart face à un groupe extrêmement gentil et qui sait pertinemment que c’est un nouveau départ pour eux, m’a fait changer d’avis.

Rappel des faits : après un « Ashes » insipide et un « Illumination » qui remontait à peine le niveau, Vibeke décidait de faire ses valises, et Vibeke c’était quand même l’emblème de Tristania, sa voix et son côté froid ayant fait du groupe ce qu’il était avant son départ. Suivi également le remplacement de plusieurs musiciens. Au résultat il ne restait plus qu’Anders Hoyvik Hidle à la guitare et Einar Moen au synthé en tant que membres d’origine ainsi bien sûr en tant que musicien de session, l’excellent Pete Johansen, qui avait déjà fait du très bon boulot au sein du groupe ainsi qu’avec les regrettés The Sins of Thy Beloved (j’espère toujours une reformation un des ces jours mais bon...) Arriva également Kjetil Nordhus à la voix claire (ex Green Carnation et ayant fait le bonheur des excellents Trail of Tears notamment sur le magnifique « Existentia »).

Il faut bien avouer que pas grand monde ne donnait cher de la peau de Tristania sans Vibeke et encore moins pour certains quand le nom de sa remplaçante fut connu, une certaine italienne du nom de Mariangela Demurtas qui avait fait ses classes dans Alight, qui voyaient en elle un clone de Cristina de Lacuna Coil.

Changements dans les membres il y a eu, et changement dans la musique il y aura en partie.
Première chose, la miss se débrouille bien, même très bien (ce qui ne sera pas le cas en concert sur les anciens morceaux par contre). Son origine latine et l’intonation de sa voix apportent un côté plus enjoué, moins froid que Vibeke évidemment.

Alors il ne faut pas s’attendre à retrouver le metal gothique symphonique de l’époque de Morten « je ne fais plus que de la soupe, je me fous de la gueule du monde et j’en suis content » Veland, mais plutôt un metal goth plus orienté heavy, et encore le côté goth n’étant pas spécialement évident.

« Year of the rat » ouvre l’album de belle manière (bien que ce n’est pas du tout ce que j’avais dit en visionnant le clip à l’époque ^^), morceau assez énergique, assez gai de par sa mélodie au piano et pose les bases du nouveau Tristania, un côté plus heavy, pop par moments sans tomber dans la mièvrerie de certains de ses collègues.

Cette facette heavy se retrouve sur les excellents « Patriot games » et « Magical fix », qui vont à contre-courant de ce que l’on connaissait dernièrement chez le groupe, double grosse caisse, refrain catchy et gros riffs ainsi que grunts pour ce dernier titre.

Concernant l’apport de Kjetil, il est intéressant, sa voix se mariant bien avec celle de Mariangela comme sur le joli « Exile » ou bien le mid-tempo « Illumination » (même si je trouve qu’il ne la pousse pas assez comme il le faisait avec Trail of tears).

Le violoniste Pete Johansen est donc encore une fois de la partie, avec des résultats divers, non pas à cause de son jeu, toujours au top mais plutôt de par les compositions très moyennes sur lesquelles il apparaît. Autant « Amnesia » et son refrain mélancolique amène de belles émotions, autant « The passing » est un titre faiblard, limite chiant, quant à « Vulture » le refrain n’est guère convaincant malgré l’apport de grunts d’Anders.

Ces derniers se font assez rares d’ailleurs, comme sur « Protection », sur lequel on retient plus la faiblesse du début ainsi que le refrain peu accrocheur. Reste le mid-tempo « Sirens » sur lequel Mariangela nous prouve qu’elle est bien une chanteuse qui mérite sa place dans le groupe grâce au lyrisme de sa voix.

Enfin sur la version digipack, on aura droit à un bonus track, « The emerald piper », limite pop, mais qui même placé en milieu de l’album ne dénote pas trop avec le reste de l’album, amenant même un peu de fraîcheur dans l’univers Tristania.

Au final, je ne suis pas totalement convaincu, mais après beaucoup d’écoutes (trop à mon goût pour arriver à me faire un avis), ce « Rubicon » n’est pas désagréable si l’on prend en compte que ce n’est plus du tout le même groupe auquel nous avons à faire.

Le duo Mariangela/Kjetil reste assez efficace par contre, ce qui console un peu du départ de Vibeke (de toute façon vu la qualité des deux derniers albums avec elle...).

Néanmoins, je reste sur ma position comme quoi, ce sont bien « Beyond the veil » et « World of glass » les véritables albums de Tristania, qui n’ont jamais été égalés, mis à part le premier Sirenia « At sixes and seven », que l’autre escroc de Morten ne risque pas un jour de reproduire.

Pas de note pour une fois, tant la difficulté de faire cette chronique a été importante, et qui ne reflèterait en rien ce que je pense vraiment de cet album, je laisse le soin aux lecteurs de le faire à ma place.


Rédigé par : Dimmu 77 | non noté/ | Nb de lectures : 13277