Il est indéniable que pour Tristania il y a aura un avant et un après Morten Veland. Compositeur principal du groupe jusqu’à « Beyond the veil » le gaillard, suite à un clash avec les autres membres du groupe, est parti fonder Sirenia. Le reste de Tristania a donc sorti sans lui un disque « World of glass» en continuant sur sa lancée. Parallèlement à ces anciens collègues M.V. continuait avec Sirenia dans la veine très orchestrale qui était sa marque de fabrique en tant compositeur. Les deux groupes étaient donc très proches musicalement ce qui en soit faisait le bonheur des fans du genre. Voilà pour le brin d’histoire nécessaire pour appréhender l’écoute de ce nouvel album.
Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, beaucoup d’eau puisque trois ans séparent « World of glass » de cette nouvelle réalisation. Voulant peut être se démarquer de son « double » Tristania s’est débarrassé des orchestrations grandiloquentes qui jusqu’alors forgeaient son identité musicale. La surprise est donc la première impression qui se dégage de la première écoute de « Ashes ». Ce qui ma fois n’est pas un mal au jour d’aujourd’hui, ce sentiment de surprise étant rare lors de l’écoute d’un album. La sobriété semble être le maître mot de cet album, pour simplifier on pourrait dire que tous les arrangements symphoniques ont été remplacés par des guitares sèches et par une utilisation raisonnable de samples, le tout dans un soucis de raffinement clairement affiché.
L’agressivité, qui jusque là n’était réellement présente dans la musique du groupe qu’au travers des vocaux écorchés, n’a plus trop de place sur ce disque. Mis à part sur le premier titre « libre » ou le chant dark est uniquement présent, le reste de l’album fait la part belle au chant clair. Le chant agressif ne sera utilisé que de façon sporadique comme sur « The wretched » ou il est contrebalancé par des chœurs, aussi sobres qu’efficaces, et un chant clair profond. On touche là une des principales innovations du Tristania 2005. En la personne de Vibeke le groupe possède un atout de choix qu’il serait dommage de négliger (aussi bien sur scène que sur album). Pour contraster avec son timbre lyrique, qui lui n’a pas changé, le groupe a décidé de lui associer un chant clair masculin grave et envoûtant, ce qui se révèle particulièrement payant sur le très atmosphérique « equilibrium ». Du côté purement émotionnel la sobriété se révèle une fois de plus payante, un piano et une guitare sèche suffisent à créer l’atmosphère idéale pour que le chant de Vibeke nous entraîne vers d’autres cieux sur l’émouvant « cure ». Ambiance film d’horreur « circus » ou plus aérienne « Shadowman » (dont un riff me fait penser à Anathema nouvelle version) Tristania ne pèche plus par excès et se concentre directement sur l’essentiel : l’émotion. Seul un violon présent sur « endogenisis » rappelle la passion d’antan pour les éléments symphoniques. L’aspect métal orchestral du groupe s’est effacé au profit d’éléments plus rock et atmosphériques.
Le pari est risqué puisque les fans des débuts risquent de se tourner une bonne fois pour toutes vers Sirenia, ne se reconnaissant pas dans cette nouvelle mouture du groupe Cela serait bien dommage car même si le contenu a changé, il n’en est pas pour autant dénué d’intérêt, au contraire.
J'ai également été surpris; je ne m'attendais vraiment pas du tout à un changement d'orientation musicale dans ce groupe, et plus un album de goth/métal symphonique bien costaud et pourtant... au final Un album vraiment sympa, mais il est vrai qu'il faut ce faire à ce nouveau style
nightswan Membre enregistré
Posté le: 10/01/2005 à 17h51 - (12643)
Surpris également... et de la meilleure façon qui soit.
Je n'ai pas trop aimé World of Glass qui partait dans tous les sens de façon brouillonne.
Celui-ci beaucoup plus simple mais pas moins intéressant, parvient à toucher l'auditeur comme l'avait fait Beyond the Veil, mais d'une autre manière. Une bonne évolution pour ma part.
lenore black Membre enregistré
Posté le: 27/04/2005 à 14h33 - (15228)
Ce nouveau style va excellement bien à Tristania... Moi qui n'avait jamais vraiment accroché à ce groupe auparavant, là j'ai vraiment adoré :-)
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Depuis de l’eau a coulé sous les ponts, beaucoup d’eau puisque trois ans séparent « World of glass » de cette nouvelle réalisation. Voulant peut être se démarquer de son « double » Tristania s’est débarrassé des orchestrations grandiloquentes qui jusqu’alors forgeaient son identité musicale. La surprise est donc la première impression qui se dégage de la première écoute de « Ashes ». Ce qui ma fois n’est pas un mal au jour d’aujourd’hui, ce sentiment de surprise étant rare lors de l’écoute d’un album. La sobriété semble être le maître mot de cet album, pour simplifier on pourrait dire que tous les arrangements symphoniques ont été remplacés par des guitares sèches et par une utilisation raisonnable de samples, le tout dans un soucis de raffinement clairement affiché.
L’agressivité, qui jusque là n’était réellement présente dans la musique du groupe qu’au travers des vocaux écorchés, n’a plus trop de place sur ce disque. Mis à part sur le premier titre « libre » ou le chant dark est uniquement présent, le reste de l’album fait la part belle au chant clair. Le chant agressif ne sera utilisé que de façon sporadique comme sur « The wretched » ou il est contrebalancé par des chœurs, aussi sobres qu’efficaces, et un chant clair profond. On touche là une des principales innovations du Tristania 2005. En la personne de Vibeke le groupe possède un atout de choix qu’il serait dommage de négliger (aussi bien sur scène que sur album). Pour contraster avec son timbre lyrique, qui lui n’a pas changé, le groupe a décidé de lui associer un chant clair masculin grave et envoûtant, ce qui se révèle particulièrement payant sur le très atmosphérique « equilibrium ». Du côté purement émotionnel la sobriété se révèle une fois de plus payante, un piano et une guitare sèche suffisent à créer l’atmosphère idéale pour que le chant de Vibeke nous entraîne vers d’autres cieux sur l’émouvant « cure ». Ambiance film d’horreur « circus » ou plus aérienne « Shadowman » (dont un riff me fait penser à Anathema nouvelle version) Tristania ne pèche plus par excès et se concentre directement sur l’essentiel : l’émotion. Seul un violon présent sur « endogenisis » rappelle la passion d’antan pour les éléments symphoniques. L’aspect métal orchestral du groupe s’est effacé au profit d’éléments plus rock et atmosphériques.
Le pari est risqué puisque les fans des débuts risquent de se tourner une bonne fois pour toutes vers Sirenia, ne se reconnaissant pas dans cette nouvelle mouture du groupe Cela serait bien dommage car même si le contenu a changé, il n’en est pas pour autant dénué d’intérêt, au contraire.
Rédigé par : Dark Tranquilou | 15.5/20 | Nb de lectures : 11161