Nouvelle réédition de chez nos amis belges de Mausoleum. Il s’agit cette fois d’un album hommage à SCORPIONS sorti initialement en 2000 chez Deadline/Cleopatra. Ce label s’est d’ailleurs illustré il y a quelques années avec quelques bons tributes du même style, dont un à DEF LEPPARD assez sympathique.
Rien de neuf à se mettre sous la dent par rapport à la première édition, si ce n’est un nouvel artwork, un peu plus travaillé que celui de Deadline (bien que, comme souvent, très cliché), agrémenté d’un livret 6 pages rarement présent dans ce type d’album. L’effort est à souligner puisque celui-ci, en plus d’être illustré de photos des musiciens participants au tribute, nous propose une bio des SCORPIONS…résumée, mais relativement bien faite.
Au programme de cet album-hommage, 12 titres de l’un des plus célèbres groupes de hard rock, interprétés par la crème des artistes américains de la scène hard us. Un seul groupe officie tout au long de l’opus. Il est constitué de George Lynch (DOKKEN, LYNCH MOB) qui s’est chargé de l’essentiel des guitares (mais aussi de la production, de très bonne facture), de Chuck Garric à la basse, John Morris aux guitares rythmiques, et Steve Riley à la batterie. Jake E. Lee a également contribué à quelques solos. Seuls les chanteurs changent à chaque titre. On notera tout particulièrement les excellentes performances de Kory Clarke (WARRIOR SOUL, SPACE AGE PLAYBOYS) sur le superbe « In Trance », chargé d’émotions, mais aussi celles de Jizzy Pearl (LOVE/HATE) sur « No one like you », Stevie Rachelle (TUFF) sur « Blackout », sans oublier Joe Leste (BANG TANGO) sur « The Zoo »…
A vrai dire, je suis habituellement plutôt réticent à l’idée d’écouter ce type d’album, l’exercice de l’album-hommage étant souvent voué à l’échec (on se souvient notamment des médiocres tributes à Ozzy et Alice Cooper sortis par Bob Kulick), mais là, la qualité est au rendez-vous. En effet, pas grand-chose à jeter sur cette galette, si ce n’est cette tentative de reprise assez étrange (et plutôt ratée) de la part de Kevin Dubrow (QUIET RIOT), avec ces espèces de percus synthétiques sur « Big city nights ».
Il est bien évident que ces reprises demeurent à un niveau inférieur par rapport aux morceaux originaux, mais il s’agit là de classiques presque intouchables, ancrés à jamais dans l’histoire du hard rock, la tâche n’était donc pas des plus évidentes Les fans purs et durs de SCORPIONS seront peut-être irrités par certaines interprétations, mêmes si rares sont celles qui diffèrent de l’original. Quant aux fans des différents protagonistes de l’hommage, nul doute qu’ils seront comblés car, encore une fois, il s’agit des plus fameux représentants de la scène heavy rock américaine, celle qui connut son heure de gloire à la fin des années 80 et au début des années 90, et qui a eu tendance à s’essouffler depuis. Un disque de circonstance pour cet été !
« Here i aaaaaaam...Rock you like a hurricaaaaaane… »


Rédigé par : Sentenced | Réédition/ | Nb de lectures : 12060