TO SEPARATE THE FLESH FROM THE BONES - Utopia Sadistica (Spinefarm/Season of Mist) - 12/01/2005 @ 14h16
Après un sympathique ep sorti en début d’année répondant au titre explicite de « For those about to rot », le trio masqué finlandais est de retour pour son premier album. Il va de soit que la raison pour laquelle les membres de T.S.T.F.F.T.B. sont si joliment cagoulés, c’est tout simplement parce qu’ils évoluent dans d’autres formations métalliques et que de sombres histoires de contrats les restreignent dans leur épanouissement musical. Hélas, le mystère qui rôde autour de cette formation n’est qu’un secret de polichinelle. Quelques clics de souris suffisent à lever le voile sur l’identité du trio et la surprise est de taille lorsque l’on s’aperçoit que sous les délicats pseudos de Herr Arschstein, Rot Wailer et Pus Sypope se cachent respectivement : Pasi Koskinen (ex-chanteur d’AMORPHIS), Niclas Etelävuori (bassiste d’AMORPHIS) et Mika Karppinen (batteur de H.I.M.).
A quoi peut-on bien s’attendre, me direz-vous, de la part de deux musiciens de rock psychédélique et d’un batteur de rock gothic ? Quels instincts reviennent à la surface lorsqu’ils se retrouvent confinés dans la chaleur moite d’un local de répet ou d’un studio ? J’ai bien peur que ce ne soient des pulsions bestiales qui animent notre aimable trio puisque T.S.T.F.F.T.B. est un authentique groupe de grind, dans sa version la plus spontanée qui soit. « Utopia Sadistica » remet au goût du jour des morceaux minimalistes qui excédent rarement la minute trente et qui défouraillent à tout va. Si quelques influences carcassiennes pointent le bout de leur nez sur des passages brutaux, il se dégage de la musique des finlandais un côté définitivement rock’n’roll avec des passages ralentis au leitmotiv entêtant. Ici des riffs enjoués côtoient des refrains qui blastent à tout va. La batterie est parfois si rapide sur certains passages qu’elle en devient planante et ornementale.
Quelques amis dotés, comme il se doit, de pseudos grindeux, viennent prêter main forte au trio pour des chœurs très réussis qui renforcent le chant doublé. Ce dernier n ‘étant pas sans évoquer les premiers disques de CARCASS. Peut-être pas très créatif mais il faut bien l’admettre : aucune baisse de tension n’est décelable sur la durée des vingt-cinq bastos d’ « Utopia Sadistica ». Mieux encore, le disque se laisse écouter en boucle sans qu’aucune lassitude ne s’installe. Le savoir-faire des musiciens présents et l’enthousiasme communicatif dont ils font figure ici, est sans doute pour beaucoup dans la réussite de ce projet bruyant et pourtant relativement accessible. A moins que cela ne relève des variations rythmiques et vocales qui gardent les sens en alerte pendant la petite demi-heure de cette galette décidément bien inspirée.
Preuve est faite, une nouvelle fois, qu’il est parfois bon pour les zicos de se laisser aller et d’envoyer la purée sans réfléchir. Une bien bonne surprise pour ce début d’année 2005…
Le chanteur de Carcass ne fait pas apparition sur le cd? Ça aurait été bien de le mentionner puisque la chronique fait beaucoup allusion à ce groupe culte.
Nico_Of_The_Dead Membre enregistré
Posté le: 12/01/2005 à 22h56 - (12701)
Ah et putain que l'album tue!!!!
Tonton Membre enregistré
Posté le: 13/01/2005 à 01h20 - (12710)
Effectivement j'ai moi aussi entendu parler de la contribution de Jeff Walker sur ce disque mais je n'ai pas trouvé d'information confirmant cela. Dans le doute...
Nico_Of_The_Dead Membre enregistré
Posté le: 13/01/2005 à 01h27 - (12711)
Pareillement, il n'est pas noté sur le site officiel du groupe dans les guest de l'album... :S
heddy Membre enregistré
Posté le: 10/08/2005 à 13h19 - (17909)
ya jeff walker et aussi lee dorian (le dernier sur 2 chansson)
et j'ai entendu parlé de villie vallo le chanteur d'HIM
RBD Membre enregistré
Posté le: 07/11/2010 à 22h38 - (88688)
J'avais proprement oublié de l'acquérir à l'époque, il faut dire qu'il suivait d'assez peu le Jigsore Terror. Mais je l'ai dégoté récemment, et je prends mon pied avec ! Court et intense, la pêche des participants à faire ce projet très lointain de leurs terres habituelles fait des ravages.
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A quoi peut-on bien s’attendre, me direz-vous, de la part de deux musiciens de rock psychédélique et d’un batteur de rock gothic ? Quels instincts reviennent à la surface lorsqu’ils se retrouvent confinés dans la chaleur moite d’un local de répet ou d’un studio ? J’ai bien peur que ce ne soient des pulsions bestiales qui animent notre aimable trio puisque T.S.T.F.F.T.B. est un authentique groupe de grind, dans sa version la plus spontanée qui soit. « Utopia Sadistica » remet au goût du jour des morceaux minimalistes qui excédent rarement la minute trente et qui défouraillent à tout va. Si quelques influences carcassiennes pointent le bout de leur nez sur des passages brutaux, il se dégage de la musique des finlandais un côté définitivement rock’n’roll avec des passages ralentis au leitmotiv entêtant. Ici des riffs enjoués côtoient des refrains qui blastent à tout va. La batterie est parfois si rapide sur certains passages qu’elle en devient planante et ornementale.
Quelques amis dotés, comme il se doit, de pseudos grindeux, viennent prêter main forte au trio pour des chœurs très réussis qui renforcent le chant doublé. Ce dernier n ‘étant pas sans évoquer les premiers disques de CARCASS. Peut-être pas très créatif mais il faut bien l’admettre : aucune baisse de tension n’est décelable sur la durée des vingt-cinq bastos d’ « Utopia Sadistica ». Mieux encore, le disque se laisse écouter en boucle sans qu’aucune lassitude ne s’installe. Le savoir-faire des musiciens présents et l’enthousiasme communicatif dont ils font figure ici, est sans doute pour beaucoup dans la réussite de ce projet bruyant et pourtant relativement accessible. A moins que cela ne relève des variations rythmiques et vocales qui gardent les sens en alerte pendant la petite demi-heure de cette galette décidément bien inspirée.
Preuve est faite, une nouvelle fois, qu’il est parfois bon pour les zicos de se laisser aller et d’envoyer la purée sans réfléchir. Une bien bonne surprise pour ce début d’année 2005…
Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 10505