Parfois, il ne suffit que de 3 fois rien pour qu’un album soit bon. La cover qui te met l’eau à la bouche, puis les riffs ancrés dans ton crâne dès la première écoute -ceux qui illuminent ta journée- ou encore l’évocation de grands espaces et autres thèmes qui laissent rêveur. Il suffit parfois d’une atmosphère qui te rappelle de bons souvenirs. Toundra tape dans ce(s) registre(s).
Les productions espagnoles de qualité ne sont pas légion, cet état ayant plutôt préféré le sport à la musique. Une petite mise en lumière de ce post-rock instrumental madrilène ne pourra pas nous faire de mal. Toundra, c’est Pelican -celui dont il se rapproche le plus- en moins froid. C’est aussi Mono en moins poético-kitch, ou Russian Circles en moins massif. Ce sont aussi ces passages rappelant les écorchés d’Envy voire quelques idées tirées d’Isis. Ils tiennent la dragée haute à chacun de ces grands noms. 6 titres, et pas un à jeter.
Toundra, c’est de l’instru qui évoque le spleen et les grands espaces. Faut cependant savoir qu’ils sont spanish, car aucune sonorité ne te rappelle leur nationalité, ce qui est un poil dommage. Très fort musicalement, ils savent écrire des titres oscillant entre 5 et 8 minutes, prenants, sans perdre d’auditeurs en cours de route. Ils savent aussi insérer la dose suffisante d’intensité dans chacun de leurs titres, puis nous tenir en haleine. La musique est épurée et artistique, épisodiquement mathématique, délicate aussi, haletante parfois. Ils te baladent d’une idée à l’autre, puis appuient leurs notes pour t’offrir lourdeur et profondeur. Etre multi facettes est un bon point, surtout lorsque chacune d’entre elles sont maitrisées et jubilatoires.
Le groupe tire profit d’une prod’ chaude mettant en valeur chaque détail, chaque instrument, aussi bien la batterie organique, l’incursion de violon, les crescendos acoustiques, la jolie basse, la lourdeur de certains riffs tout autant que les autres plus aériens. Tout y est pour un post-rock vivant et organique.
J’ai autant aimé la première écoute -mes oreilles étant vierges de leur univers- que les dix suivantes, phase où l’on découvre de-ci de-là les détails minutieusement placés par leurs auteurs. J’ai toujours autant de plaisir aujourd’hui, après un grand nombre d’écoutes, mais j’émets quelques doutes sur sa capacité à marquer son temps et laisser une trace indélébile sur la scène dans laquelle Toundra évolue. Ceci est un sentiment anticipé (et probablement erroné par la suite) qui ne gâche en rien son écoute.
Avez-vous déjà rouspété sur un quelconque groupe instrumental en vous disant que le manque de chant laisse le travail inachevé ? Ecoutez ce petit nouveau de Toundra, qui a tellement à dire que cette absence en est impérative. Subtil et fouillé, ce troisième opus laisse un très agréable sentiment après chacune de ses écoutes. Voici un bol d’air frais espagnol, oui un album à ne pas négliger pour les aficionados du style.
Je me lance l ecoute la chronique et les reference mono, russian circle donne vachemen envie
SvartNjord Membre enregistré
Posté le: 09/11/2012 à 16h21 - (104546)
vraiment pas mal apres une première ecoute, un peu au deca des groupes precités a mon gout (encore une fois c est un avis apres une premiere ecoute) merite d etre approfondis
Magnu IP:88.184.100.76 Invité
Posté le: 10/11/2012 à 08h24 - (104557)
On est jamais déçu avec Toundra. Encore une fois un bon album.
Bobby IP:109.111.96.32 Invité
Posté le: 12/11/2012 à 00h58 - (104568)
Énormissime!
Bras cassé Membre enregistré
Posté le: 12/11/2012 à 16h19 - (104580)
Avec un peu plus de recul, cet album est vraiment genial, j aurai pu etre davantage genereux avec la note. Mon album instru de l`annee, pour sur!
xmaxx TOOTH IP:84.101.195.64 Invité
Posté le: 13/11/2012 à 16h50 - (104594)
La comparaison avec Russian Circles est évidente.
Et le violon apporte une touche superbe à l'ensemble.
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Les productions espagnoles de qualité ne sont pas légion, cet état ayant plutôt préféré le sport à la musique. Une petite mise en lumière de ce post-rock instrumental madrilène ne pourra pas nous faire de mal. Toundra, c’est Pelican -celui dont il se rapproche le plus- en moins froid. C’est aussi Mono en moins poético-kitch, ou Russian Circles en moins massif. Ce sont aussi ces passages rappelant les écorchés d’Envy voire quelques idées tirées d’Isis. Ils tiennent la dragée haute à chacun de ces grands noms. 6 titres, et pas un à jeter.
Toundra, c’est de l’instru qui évoque le spleen et les grands espaces. Faut cependant savoir qu’ils sont spanish, car aucune sonorité ne te rappelle leur nationalité, ce qui est un poil dommage. Très fort musicalement, ils savent écrire des titres oscillant entre 5 et 8 minutes, prenants, sans perdre d’auditeurs en cours de route. Ils savent aussi insérer la dose suffisante d’intensité dans chacun de leurs titres, puis nous tenir en haleine. La musique est épurée et artistique, épisodiquement mathématique, délicate aussi, haletante parfois. Ils te baladent d’une idée à l’autre, puis appuient leurs notes pour t’offrir lourdeur et profondeur. Etre multi facettes est un bon point, surtout lorsque chacune d’entre elles sont maitrisées et jubilatoires.
Le groupe tire profit d’une prod’ chaude mettant en valeur chaque détail, chaque instrument, aussi bien la batterie organique, l’incursion de violon, les crescendos acoustiques, la jolie basse, la lourdeur de certains riffs tout autant que les autres plus aériens. Tout y est pour un post-rock vivant et organique.
J’ai autant aimé la première écoute -mes oreilles étant vierges de leur univers- que les dix suivantes, phase où l’on découvre de-ci de-là les détails minutieusement placés par leurs auteurs. J’ai toujours autant de plaisir aujourd’hui, après un grand nombre d’écoutes, mais j’émets quelques doutes sur sa capacité à marquer son temps et laisser une trace indélébile sur la scène dans laquelle Toundra évolue. Ceci est un sentiment anticipé (et probablement erroné par la suite) qui ne gâche en rien son écoute.
Avez-vous déjà rouspété sur un quelconque groupe instrumental en vous disant que le manque de chant laisse le travail inachevé ? Ecoutez ce petit nouveau de Toundra, qui a tellement à dire que cette absence en est impérative. Subtil et fouillé, ce troisième opus laisse un très agréable sentiment après chacune de ses écoutes. Voici un bol d’air frais espagnol, oui un album à ne pas négliger pour les aficionados du style.
Rédigé par : Bras Cassé | 15/20 | Nb de lectures : 13629