TOTAL HATE - Depopulating Planet Earth (Agonia/Season of Mist) - 19/05/2008 @ 09h08
Total Hate, formé en 2000, est un combo teuton très peu connu en France. Après une démo, un EP, un split, bien entendu chacun limité, l’étape suivante de ces charmants jeunes hommes était l’album, que voici. Signé chez les infâmes polonais de Agonia Records (Zarathustra, Elite, Urgehal, Impiety et récemment Temple of Baal), cet album bénéficie donc d’une distribution plutôt conséquente, alors que les précédentes sorties étaient plutôt passées inaperçues, en tout cas dans nos contrées.
Mais alors, Total Hate, c’est quoi à part un groupe teuton ? Si les indices laissés dans le court paragraphe précédent ne vous ont pas suffit, je ne peux plus grand-chose pour vous. Un rapide coup d’œil au logo (que normalement vous avez mis au moins 2 minutes à déchiffrer), au titre de l’album, et à l’intérieur de la pochette, et vous verrez quatre jeunes dans le vent, avec grim, t-shirt illisibles ou références, clous, cartouchières et croix de fer. Oui, Total Hate est bien un groupe de black metal. Si je vous fais tout cet inventaire, ce n’est pas pour me poser en ayatollah du true black metal, vous commencez à me connaître, et à savoir que les codes métalliques me sont chers. Non, si je fais cela, c’est plutôt pour montrer que Total Hate est un groupe très classique qui n’invente rien.
Musicalement, c’est donc la même histoire que visuellement. Plutôt mélodique et souvent mid-tempo, les morceaux de Depopulating Planet Earth (oui, nos 4 teutons sont des poètes et des amoureux du genre humain) placent le groupe dans la mouvance true black metal classique, sans bastonnage inutile. Ne reniant pas les accélérations temporaires, le groupe s’installe néanmoins dans un rythme pépère qui risque d’en ennuyer plus d’un. Personnellement, je suis totalement client de ce rythme pas trop rapide, qui sied en plus totalement au chant de Andrastos, le Monsieur Propre chanteur du groupe. Si vous accrochez à Tsjuder sous prozac, à Isvind, à Darkthrone (le vieux Darkthrone, pas le papi rockeur actuel), au vieux Pest, vous pourrez trouver votre bonheur dans cette galette. Pour résumer : des riffs répétés et répétitifs, quelques leads mélodiques, une voix de corbeaux enrhumé déclamant des textes blasphématoires et haineux, une batterie principalement en mid-tempo, qui s’accorde quelques accélérations de temps en temps.
Le tout est agrémenté d’une production aux petits oignons, c'est-à-dire crade et raw. Bah oui ma pauvre Lucette, c’est le jeu, c’est un album de black metal, c’est pas le dernier In Flames. Grâce à cette production, ainsi qu’aux compos et au chant, Total Hate arrive à procurer à l’auditeur un sentiment de haine, de colère, ce qui est certainement le but recherché, et que tous les groupes n’arrivent pas forcément à transmettre. Et rien que pour cela, on pardonne au groupe son suivi presque trop à la lettre des codes, surtout musicaux, et donc son classicisme outrancier. De plus, malgré mes nombreuses écoutes (j’avais acheté l’album bien avant qu’on me le propose à la chronique), il passe toujours aussi bien et s’impose comme un de mes albums du 1er semestre.
Total Hate est clairement un second couteau, mais c’en est un qui vaut le coup d’être suivi, pour peu qu’on soit accro au style. Et si tous les seconds couteaux étaient de sa qualité, on aurait bientôt plus de place dans nos étagères.
Album sympathique qui ne révolutionne rien effectivement. Bonne ambiance et bon niveau, mais manque de prises de risques, ce qui donne au final un gros manque d'originalité.
jus de cadavre IP:89.107.173.228 Invité
Posté le: 20/05/2008 à 15h22 - (57011)
mouuuaaaaaah ce nom !
educational grants IP:195.2.240.68 Invité
Posté le: 12/11/2010 à 19h05 - (88869)
Couldnt agree more with that, very attractive article
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Mais alors, Total Hate, c’est quoi à part un groupe teuton ? Si les indices laissés dans le court paragraphe précédent ne vous ont pas suffit, je ne peux plus grand-chose pour vous. Un rapide coup d’œil au logo (que normalement vous avez mis au moins 2 minutes à déchiffrer), au titre de l’album, et à l’intérieur de la pochette, et vous verrez quatre jeunes dans le vent, avec grim, t-shirt illisibles ou références, clous, cartouchières et croix de fer. Oui, Total Hate est bien un groupe de black metal. Si je vous fais tout cet inventaire, ce n’est pas pour me poser en ayatollah du true black metal, vous commencez à me connaître, et à savoir que les codes métalliques me sont chers. Non, si je fais cela, c’est plutôt pour montrer que Total Hate est un groupe très classique qui n’invente rien.
Musicalement, c’est donc la même histoire que visuellement. Plutôt mélodique et souvent mid-tempo, les morceaux de Depopulating Planet Earth (oui, nos 4 teutons sont des poètes et des amoureux du genre humain) placent le groupe dans la mouvance true black metal classique, sans bastonnage inutile. Ne reniant pas les accélérations temporaires, le groupe s’installe néanmoins dans un rythme pépère qui risque d’en ennuyer plus d’un. Personnellement, je suis totalement client de ce rythme pas trop rapide, qui sied en plus totalement au chant de Andrastos, le Monsieur Propre chanteur du groupe. Si vous accrochez à Tsjuder sous prozac, à Isvind, à Darkthrone (le vieux Darkthrone, pas le papi rockeur actuel), au vieux Pest, vous pourrez trouver votre bonheur dans cette galette. Pour résumer : des riffs répétés et répétitifs, quelques leads mélodiques, une voix de corbeaux enrhumé déclamant des textes blasphématoires et haineux, une batterie principalement en mid-tempo, qui s’accorde quelques accélérations de temps en temps.
Le tout est agrémenté d’une production aux petits oignons, c'est-à-dire crade et raw. Bah oui ma pauvre Lucette, c’est le jeu, c’est un album de black metal, c’est pas le dernier In Flames. Grâce à cette production, ainsi qu’aux compos et au chant, Total Hate arrive à procurer à l’auditeur un sentiment de haine, de colère, ce qui est certainement le but recherché, et que tous les groupes n’arrivent pas forcément à transmettre. Et rien que pour cela, on pardonne au groupe son suivi presque trop à la lettre des codes, surtout musicaux, et donc son classicisme outrancier. De plus, malgré mes nombreuses écoutes (j’avais acheté l’album bien avant qu’on me le propose à la chronique), il passe toujours aussi bien et s’impose comme un de mes albums du 1er semestre.
Total Hate est clairement un second couteau, mais c’en est un qui vaut le coup d’être suivi, pour peu qu’on soit accro au style. Et si tous les seconds couteaux étaient de sa qualité, on aurait bientôt plus de place dans nos étagères.
Rédigé par : Kryde | 14/20 | Nb de lectures : 10848