TOTAL FUCKING DESTRUCTION, le plus connus des acteurs de l'Underground déboule avec un album tout beau tout neuf direct sorti du cul de l'usine. Direct et sans chichis merdeux "Zen And The Art Of Total Fucking Destruction" décapera les gencives de tous les amateurs de Grind Core et plus si affinités.

La rondelle se divise en trois parties: T: Electric, F: Acoustic et D: Video. Le premier tiers de l'album offre neuf titres de pur Grind Core ultra nerveux et intense à la croisée des chemins entre le Old School le plus hargneux et une certaine modernité. J'avoue avoir été fort agréablement surpris par ces chansons – TxFxDx ne m'a jamais fait frétiller les tympans... bref... L'album part à fond les ballons et cette furie ambiante ne s'amoindrit jamais, on se prend une grosse mandale d'entrée de jeu, et du coup, il faut quelques instants pour apprivoiser cette débauche de violence qui saura ramoner les tuyaux des adeptes de NAPALM DEATH, BRUTAL TRUTH (étonnant, ça, hein?!) et de TERRORIZER. Du Grind Core dans toute sa splendeur. Et Dieu/ Satan/ Raël (cochez la bonne case) sait que ça fait du bien de s'injecter une bonne dose de "vrai qui pique"! TOTAL FUCKING DESTRUCTION reste Brutal jusqu'au bout des orteils, mais ne se contente pas de faire ce qui a déjà été fait avant et parvient à rembourrer son Grind Core furieux de multiples éléments qui donnent à l'ensemble une vraie richesse et une originalité incontestable. Ici, un plan Mosh Core à décoiffer Scott Ian, plus loin des rafales de minis solos qui amorcent un passage digne d'un HATE PLOW sous acide! Putain, ça ratatine velu! Saupoudrez cette aimable tambouille d'une infime mais évidente touche "Indus" et vous obtiendrez une vraie petite merveille! En plus la prod' est idyllique! Que demande le peuple? Le seul bémol que je mettrais concerne le son de la batterie, un poil synthétique... faut bien trouver un truc qui cloche, non?
Quoi qu'il en soit, ce "T:Electric" est une tuerie incroyable! Buy or die!!!

La seconde partie du disque est – comme son nom l'indique – "acoustique"... Et, là, c'est le drame.
Quatre chansons ambiance "Jazz au coin du feu" surgissent d'on ne sait où... C'est bizarre. Pas minable mais pas follichon non plus. Cette version unplugged de TxFxDx ne présente qu'un intérêt limité. Le son de la gratte sèche est à chier et le vocaliste (qui réalise des prouesses en électrique) chante comme une gamelle en voix claire... Mais bon, on n'est pas là pour se fader du Francis Lalane. Je pense qu'il ne faut pas y voir un fantasme d’homme mais la recherche créative, le délire de l’artiste. (un bisou à celui ou celle qui trouve la référence!)

La troisième partie est une vidéo live de neuf titres filmés à l'arrache. Cette section a l'avantage de montrer le groupe sur une scène sans cache misère: pas de light, pas de triggs et un seul caméscope... en mode tremblotte. Oui, c'est 100% amateur, 100% DIY...100% GRIND! Le son est assez bancal mais reste tout à fait audible. Et mieux vaut un live qui sent la bière qu'un DVD qui schlingue l'eau de javel!
En live, TxFxDx envoie la sauce méchamment et c'est tout ce qui compte: le fond, pas la forme! Mais bon, cette 3° partie est plus à envisager comme un bonus qu'autre chose.

Si vous espérez un machin gentillet, duveteux et confortable, TxFxDx n'est pas pour vous, en revanche si le Grind Bledina vous fout la gerbe, ruez-vous immédiatement sur "Zen And The Art Of Total Fucking Destruction"...
IN GRIND WE FUCKING CRUST!!!


Rédigé par : Cobra Commander | 16/20 | Nb de lectures : 11961