TORCHBEARER – Yersinia Pestis (Metal blade/M10) - 15/03/2004 @ 10h04
Torch Bearer ne fait pas dans la dentelle, rien que titre de l’album « Yersinia pestis » nous promet quelque chose d’assez brutal dans l’esprit. Il s’agit en fait du petit nom savant du bacille à l’origine de la peste, le ton est donné, ne comptez pas sur eux pour vous conter fleurette. Pour ceux qui n’aurait pas compris à la vue du titre, la pochette est suffisamment explicite et on se rend compte que la mort est bien plus à sa place sur le livret de cet opus que dans la pub ou elle va moissonner les champs (merci la boite d’intérim).
Jeune groupe, premier album mais en aucun cas œuvre de débutants puisqu’on retrouve dans le line up de la formation Pär Johansson au chant et Mikael Degerman à la basse, tous deux jouant dans Satariel ; Christian Älvestam à la guitare et Henrik Schönström à la batterie qui officient dans Unmoored, Incapacity ou Solar Dawn ; et enfin Göran Johansson à la guitare, membre de Setherial et Chaosdaemon. Du beau monde donc. L’énumération des groupes précités est peut être un peu rébarbative mais elle a au moins le mérite de présenter clairement le contenu de l’album de Torch Bearer qui se révèle être au final un mélange des différents groupes originels de ses membres.
Les bannières du thrash du death et du black sont toutes les trois portées à bout de bras par Torch bearer qui les rassemble dans un déluge sonore alliant brutalité (beaucoup) et mélodies (un peu quand même). Projet de bon potes qui ont fait leurs armes sur nombre d’albums, l’interprétation est logiquement sans faille, tout comme la prod assurée par Jonas Kjellgren (Carnal Forge, Centinex). L’album ravira à coup sûr les amateurs d’extrême suédois un poil mélodique, cependant il souffre légèrement à mon avis du syndrome « copier/coller » dans le sens ou les parties thrash/death propres à Satariel se retrouve juxtaposées à d’autres black à la Setherial sans qu’il y ait un véritable fil conducteur, « Sown are the seeds of death » est le bon exemple d’intercalation de passages black au milieu d’un morceau thrash death ravageur. L’enchaînement de plans sans réel lien associé au haut débit des musiciens submerge l’auditeur d’informations tant est si bien qu’on se perd un peu ; du moins à la première écoute. Ceci dit, en multipliant les écoutes on arrive a rentrer dans les morceaux au prix oh combien douloureux de brisements de cervicales et de tympans sur de l’headbanging soutenu.
« Assail the creation » qui ouvre l’album déboule à 100 à l’heure en plaçant un blast beat ravageur au bout de trois secondes sur fond de solo déjanté et ne se calme (façon de parler) que vers la deuxième minute le temps d’envoyer un riff thrash avant de repartir sur un rythme frénétique. P. Johansson maltraite ses cordes vocales sur tout l’album et assure comme un diable, soutenu de temps en temps par C. Älvestam. Les autres ne sont pas en reste : les guitares mélangent mélodies dans les soli, lourdeur dans les passages death et agressivité le reste du temps « black children, black rats » l’illustre assez bien. Certains titres de l’album vont directement à l’essentiel et ne s’étalent pas sur plusieurs minutes, « faith bled dry » décharge son lot de brutalité en moins de deux minutes et croyez moi, c’est bien suffisant pour avoir mal. Le moment le plus mélodique qui est aussi le plus calme de l’album ne pointe son nez que sur le cinquième titre, les plus faibles se seront fait écraser par ce rouleau compresseur bien avant. En tout cas pour un premier album, le groupe s’est pas mal débrouillé.
Haut niveau technique, interprétation à la hauteur des protagonistes, il ne reste plus à Torch Bearer qu’à homogénéiser ses compos en se dispersant un poil moins. En attendant le message est clair, comme dis le vieux dans la pub citée précédemment : « vas y, fais ton boulot maintenant ». Que la peste l’emporte il l’a bien cherché !

http://www.torchbearer.tk/ - 400 visite(s)


Rédigé par : dark tranquilou | 15,5/20 | Nb de lectures : 8135




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Commentaire
BozKiller
Membre enregistré
Posté le: 15/03/2004 à 20h58 - (7666)
Ben la pochette, elle semble tout droit pompee de chez GRAVE DIGGER :D


Loufi
Membre enregistré
Posté le: 15/03/2004 à 22h37 - (7669)
Et le titre de l'album, c pompé chez HELHEIM. Sacrés recycleurs...

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