V’la un blase qui fleure bon le christiancore, ou au moins le metalcore de confession straight edge voire même vegan avec un peu de chance. Bingo ! Les mecs sont bien straight edge mais ont au moins l’intelligence de ne pas faire propagande pour ce bon vieux faf de Benoît « Croix V Bâton » (un bisous à celui qui trouve la référence). Too Pure To Die nous vient d’Iowa comme leurs collègues de Modern Life Is War. Mais la ressemblance s’arrête là, aucun rapport autre que géographique entre les deux groupes. Initialement Too Pure To Die jouait un hardcore plombé orienté though guy en marcel casquette. Leur musique ne cassait pas trois pattes à un canard mais c’était bien foutu et plaisant à écouter. Depuis leur signature chez Trustkill, ils ont changé leur fusil d’épaule et décider d’entamer un petit régime en vue de retrouver la ligne. Le côté tough guy a fondu pour laisser place à une musique plus mélodique type néo- metalcore à voix claires. La faute à un nouveau chanteur pressé de démontrer que lui, contrairement à son prédécesseur sait chanter et ne porte même pas de casquette.

Les premières secondes du morceau introductif sont plutôt sympa avec un gros riff plombé qui rappelle une version allégée de Recon ou The Acacia Strain. Eh mais c’est pas mal en fait… Ah non ! autant pour moi. Dès que la voix arrive tout s’écroule. Le vocaliste a un brin de voix correct dans le registre aboiement mais se sent à chaque fois obligé de se lancer dans des imitations de Corey Taylor version Stonesour. Et le résultat est plutôt catastrophique. Pas que le gars Paulo (c’est son nom) n’ait pas les capacité requises, j’ai connu voix claires plus honteuses, mais là pour le coup, elle ne s’accorde absolument pas avec la musique. Je sais pas, je trouve ça horrible. Et j’ai envie de tout arrêter après deux morceaux tant la recette proposée ne varie pas. Pourtant d’après Jordan Peterson, guitariste de son état « Les nouveaux morceaux sont beaucoup plus lourds qu’auparavant et en même temps, cela ressemble vraiment plus à un travail collectif. C’est pourquoi nous sommes tellement excités à propos du nouvel album. » Pourtant après écoute, « Confess » s’avère encore moins excitant qu’une sex tape de Roselyne Bachelot. C’est dire…

Le groupe tape dans un metalcore néotisé. On y croise gros riffs plombés mais pas assumés, comme si Emmure ou Recon jouaient leurs morceaux sur les cordes du bas, des passages entiers sortis de la discographie complète de Slipknot, une rythmique hardcore, des plans de grattes metal et des petits refrains chantonnés destinés à faire mouiller leurs groupies myspace. Une version metalcore du nonuor de Des Moines, Iowa. Plutôt léger en fin de compte et pas très excitant.

Je vais pas faire plus long histoire de ne pas provoquer chez vous le même ennui à la lecture de cette chro que celui que j’ai eu en écoutant ce skeud aussi passionnant qu’une journée de novembre pluvieuse dans le plat pays.

R.I.P Trustkill.


Rédigé par : Seb on Fire | 09/20 | Nb de lectures : 10827