TODESBONDEN, groupe originaire de la Nouvelle Angleterre, emmené par Laurie Ann-Hauss (ex Autumn Tears, Rain Fell Within, Ephemeral Sun), donne enfin une suite à leur excellent EP 4 titres "Stormbringer" sorti 4 ans plus tôt. Il posait déjà les bases de leur musique, un folk métal aux tendances doom.

Avec cet essai grandeur nature baptisé "Sleep Now, Quiet Forest", passage obligé et au combien casse gueule pour un jeune groupe, dire que TODESBONDEN est attendu au tournant est un doux euphémisme. Confirmation d'un talent ou simple feu follet?

A l'écoute de ce disque, dès les premières notes, on se dit : "ok encore un groupe de métaleux à voix féminine"... Pourtant, outre la chanteuse, de très grande classe au passage, TODESBONDEN propose plus que cela, et leur coller cette étiquette serait vraiment réducteur par rapport à la qualité intrinsèque de leur musique.

L'album s'ouvre avec "Surrender To The Sea" une mélodie au piano du plus bel effet, la voix magistrale de Laurie Ann-Hauss envoûte littéralement l'auditeur dès les premières secondes, et les guitares lourdes aux riffs saccadés font le reste, simple mais efficace et surtout sublime.
Le second morceau "Surya Namaskara" à l'ambiance oriental, même arabisante, magistralement orchestré par des instruments classiques à cordes, avec sa rythmiques très "roulement de tambour" impose une ambiance éthéré à la DEAD CAN DANCE. La voix de Laurie me fait d'ailleurs penser à celle de Lisa Gerrard, avant que n'arrive un nuage de guitares en deuxième partie et alourdissent le propos pour devenir quasiment doom.
Morceau de bravoure de presque sept minutes, "Ghost Of The Crescent Moon" s'impose comme LE morceau phare, et résume bien l'ambiance de l'album à lui seul. Alternant passage acoustique, guitares tranchantes, incisives, envolé lyrique accompagné d'un piano, épique!


Le talent de TODESBONDEN est d'arriver à mélanger les genres, les manier à leurs sauces avec beaucoup de talents et de réussites, couplé à une orchestration et des arrangements toujours bien sentis, sans en faire trop. Tour à tour ballades typiquement métallique, médiévale tendance gothique comme le titre "Flow My Tears" voir même carrément folk avec "Aengus Og Fiddle", Laurie Ann-Haus nous dévoile l'ensemble de ses influences, un florilège artistique.

Lorsque la musique s'accélère, que le propos doit s'intensifier, les guitares ainsi que le travail au niveau des rythmiques font le show pour assombrir l'ambiance, à coups de riffs salvateurs. Le doom est tout proche, à portée de la main, toujours à la limite, juste effleuré. Et ce piano, toujours aussi omniprésent tout au long des 55 minutes, instrument clef de cet album et mêlé à la voix envoûtante de Laurie ANN-HAUS font de cet album une pierre angulaire, indissociable. Un coup de coeur, une richesse musicale indéniable, une réussite totale.




Rédigé par : undertow | 16.5/20 | Nb de lectures : 11003