Chaque jour qui passe me conforte dans l’idée que les voies de l’underground sont impénétrables (avec ou sans lubrifiant !). Ainsi, c’est de façon plus qu’indirecte que cette démo a atterri sur ma platine. S’il est vrai que dans un premier temps j’eus toutes les peines du monde à ne pas m’esclaffer bêtement devant le nom du groupe, l’étude du line-up changea mon sourire idiot en un haussement de sourcils du plus bel effet (si, si, je le fais très bien). Car derrière ce patronyme, emprunté à une citée ancestrale perdue dans les montagnes boliviennes, se dissimule une formation de poids. TIWANAKU n’est autre que le nouveau projet d’Emo Mowery (ex-NOCTURNUS), Wade Black (ex-CRIMSON GLORY, ex-SEVEN WITCHES) et Richard Christy (ex-DEATh, ex-CONTROL DENIED, ICE EARTH et BURNING INSIDE) pour ne citer que les trois membres les plus connus.
Cette démo providentielle est l’occasion de découvrir une nouvelle approche du death métal encore inexploitée. La plus grande originalité de TIWANAKU réside dans son duo de chanteurs : d’un côté Emo Mowery, chanteur de death typique, doté de growls puissants et modulés, de l’autre Wade Black, chanteur de heavy métal ayant des prédispositions dans les cris aigus entre un Rob Halford et un King Diamond. Ce mariage, au prime abord contre nature, donne un résultat plus que convaincant, pour peu que l’on apprécie ces types de voix. Pour ce qui est du reste, la musique de TIWANAKU est un subtil mélange des groupes dont sont issus nos trois compères, mêlant ainsi heavy et death métal dans un alliage de poids pour quatre titres habilement variés qui tiennent l’auditeur hors d’haleine.
Derrière ce trio de stars, il ne faudrait pas oublier Rick Renstrom (Rob Rock/Leash Law) à la six cordes qui réalise un excellent travail tant au niveau soliste que rythmique et qui a été rejoint, depuis peu, par un second guitariste rigoureusement inconnu. Niveau production, ça tient parfaitement la route même si l’on sent que TIWANAKU est en dessous de ses possibilités.
Avec une ogive et un pedigree pareil, je ne vois pas comment TIWANAKU ne pourrait pas décrocher un deal en or. A mon humble avis, il va y avoir de la sévère baston entre labels pour s’arracher les faveurs de ce nouveau groupe. Je veux bien bouffer ma souris (ben oui, j’ai déjà attaqué le clavier…) si l’on ne reparle pas de TIWANAKU avant la fin de l’année.



Rédigé par : Tonton | 4/5 | Nb de lectures : 7631