TINNER - In League With Satan (Mierdas) - 05/07/2011 @ 09h46
TINNER.
Les petits rebelles keupons qui jouent du crust, qui se foutent de tout, et d’eux-mêmes avant tout. Le trio déjanté et perfide, qui se complait dans l’impulsivité et le "je m’en foutisme" apparent, affublant ses EP et ses chansons de titres désopilants, ou provocateurs.
Ceux-là même qui se pointent sur scène, déguisés en braqueurs amateurs défoncés, avec bas de collant sur la tête. Et qui affichent fièrement un prétendu 'Banned in 19 coutries' (ce qui est néanmoins très plausible).
Et musicalement, ça donne quoi ?
Un truc viscéral, primaire et acéré, qui lacère les tympans autant qu’il les saoule. Enfin, pas toujours, ça dépend. Les Finlandais de Tinner se vantent de jouer du "Impure Punk from the Leprosy". Et, bien que cette appellation soit assez proche de la réalité, il convient néanmoins de recadrer le qualificatif musical : résolument punk dans son approche musicale, les décibels qui en sortent sont eux tournés vers une sorte de Crust/Punk/D-Beat/fastcore, où on trouve de tout. Avec un résultat décapant, mais d’attrait variable.
Ce qui caractérise le groupe est avant tout cette énergie, couplée à une impulsivité et une forme d’urgence musicale. Retranscrite autant de par des durées de morceaux assez courtes, que via les tempos, globalement assez rapides.
Les hurlements sont hystériques, hurlés avec les tripes, dans des sonorités assez aiguës. Plus qu’hurlés, aboyés, même. Quant aux riffs, c’est là le grand dilemme : je n’ai jamais réussi à comprendre comment un même type était capable d’autant de variations qualitatives d’un morceau à l’autre. TINNER brasse large, en terme d’influences musicales, et les riffs l’illustrent : souvent Crust ou Punk, ils font surgir par instants de redoutables influences Rock’n'roll ou Grind. Mais a contrario, certains titres sont aussi gâchés par trop d’approximation et de redondance, le gratteux se contentant par moments de facilité et d’arpèges trop simplistes.
Fort heureusement pour les pauvres auditeurs que nous sommes, la qualité et l’efficacité sont, majoritairement, au rendez-vous. Plus de que l’efficacité, c’est surtout un pur défouloir auditif que TINNER nous fournit, où la furie et l’énergie décuplées s’agencent terriblement bien avec cette approche et cette ambiance Punk ‘N Roll crasseuse et acérée.
En prélude de leur futur premier album (qui devrait sortir à l’automne), le groupe nous fait donc le coup de la compil'. Ce qui, il faut bien le reconnaître, est une excellente idée pour les retardataires qui n’ont aucun de leur skeuds.
Pour le détail des morceaux, sachez que 'In League With Satan regroupe les EP, split et démo du groupe dans un ordre arbitraire.
Avec un début en trombe, marqué par ce que le groupe a fait de mieux : l’EP "Harder, Faster". 14 titres décapants et intenses, mais néanmoins plutôt variés, ces morceaux sont peut-être ceux qui illustrent le mieux ce feeling Rock ‘N Punk rageur ; mais avec une réussite implacable.
La suite est constituée des 8 morceaux de l’EP "You wanted the Best... You got the worst", là encore complètement furax et intense, mais beaucoup plus orienté D-Beat/Crustcore ; un total défouloir basique mais très bien foutu.
Puis s’ensuivent les 5 titres de leur split avec SLAPENDEHONDEN, et enfin les 5 titres de leur démo "Dom Kallar Oss Tinner". Les débuts contrastent avec les titres des deux derniers EP, marquant une certaine approximation, et surtout une énergie moins bien canalisée, peut-être encore trop basique.
Globalement, Tinner demeure un sacré bon groupe, extrême et radical. Dont les uppercuts musicaux devraient annihiler bon nombre de tympans.
Faites gaffe, parce que quand des Punks jouent du Crust/core avec une approche Rock ‘N Roll, ça donne un résultat décapant et primitif.
Animal, même.
Pas exempt de tout reproche, loin de là, tant l’attrait varie. Mais ça reste foutrement bon de s’envoyer toute cette rage musicale dans la tronche au p’tit déj, c’est moi qui vous le dit...
Rédigé par : ..::Ju::.. | Crustpilation abrasive/ | Nb de lectures : 13286
Et au passage on pompe le logo d'un illustre compatriote en utilisant la même police ...
panzerfaust IP:178.195.86.189 Invité
Posté le: 05/07/2011 à 10h36 - (95293)
putain oui de loin j'ai cru à un nouveau beherit!
Antiq Membre enregistré
Posté le: 05/07/2011 à 18h24 - (95303)
+111 hallunecinant quoi
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 05/07/2011 à 18h35 - (95307)
oui ben c'est probablement fait exprès hein...
Antiq Membre enregistré
Posté le: 05/07/2011 à 18h42 - (95309)
Andreas et Nicolas aussi c'est " fait eprès"
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 05/07/2011 à 18h44 - (95310)
il dit qu'il voit pas le rapport.
sinon, pas de fans de crust pour parler musique?
gulogulo Membre enregistré
Posté le: 06/07/2011 à 17h03 - (95362)
les 2 ep en question tuent, dans le genre tabasco'n'roll
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Les petits rebelles keupons qui jouent du crust, qui se foutent de tout, et d’eux-mêmes avant tout. Le trio déjanté et perfide, qui se complait dans l’impulsivité et le "je m’en foutisme" apparent, affublant ses EP et ses chansons de titres désopilants, ou provocateurs.
Ceux-là même qui se pointent sur scène, déguisés en braqueurs amateurs défoncés, avec bas de collant sur la tête. Et qui affichent fièrement un prétendu 'Banned in 19 coutries' (ce qui est néanmoins très plausible).
Et musicalement, ça donne quoi ?
Un truc viscéral, primaire et acéré, qui lacère les tympans autant qu’il les saoule. Enfin, pas toujours, ça dépend. Les Finlandais de Tinner se vantent de jouer du "Impure Punk from the Leprosy". Et, bien que cette appellation soit assez proche de la réalité, il convient néanmoins de recadrer le qualificatif musical : résolument punk dans son approche musicale, les décibels qui en sortent sont eux tournés vers une sorte de Crust/Punk/D-Beat/fastcore, où on trouve de tout. Avec un résultat décapant, mais d’attrait variable.
Ce qui caractérise le groupe est avant tout cette énergie, couplée à une impulsivité et une forme d’urgence musicale. Retranscrite autant de par des durées de morceaux assez courtes, que via les tempos, globalement assez rapides.
Les hurlements sont hystériques, hurlés avec les tripes, dans des sonorités assez aiguës. Plus qu’hurlés, aboyés, même. Quant aux riffs, c’est là le grand dilemme : je n’ai jamais réussi à comprendre comment un même type était capable d’autant de variations qualitatives d’un morceau à l’autre. TINNER brasse large, en terme d’influences musicales, et les riffs l’illustrent : souvent Crust ou Punk, ils font surgir par instants de redoutables influences Rock’n'roll ou Grind. Mais a contrario, certains titres sont aussi gâchés par trop d’approximation et de redondance, le gratteux se contentant par moments de facilité et d’arpèges trop simplistes.
Fort heureusement pour les pauvres auditeurs que nous sommes, la qualité et l’efficacité sont, majoritairement, au rendez-vous. Plus de que l’efficacité, c’est surtout un pur défouloir auditif que TINNER nous fournit, où la furie et l’énergie décuplées s’agencent terriblement bien avec cette approche et cette ambiance Punk ‘N Roll crasseuse et acérée.
En prélude de leur futur premier album (qui devrait sortir à l’automne), le groupe nous fait donc le coup de la compil'. Ce qui, il faut bien le reconnaître, est une excellente idée pour les retardataires qui n’ont aucun de leur skeuds.
Pour le détail des morceaux, sachez que 'In League With Satan regroupe les EP, split et démo du groupe dans un ordre arbitraire.
Avec un début en trombe, marqué par ce que le groupe a fait de mieux : l’EP "Harder, Faster". 14 titres décapants et intenses, mais néanmoins plutôt variés, ces morceaux sont peut-être ceux qui illustrent le mieux ce feeling Rock ‘N Punk rageur ; mais avec une réussite implacable.
La suite est constituée des 8 morceaux de l’EP "You wanted the Best... You got the worst", là encore complètement furax et intense, mais beaucoup plus orienté D-Beat/Crustcore ; un total défouloir basique mais très bien foutu.
Puis s’ensuivent les 5 titres de leur split avec SLAPENDEHONDEN, et enfin les 5 titres de leur démo "Dom Kallar Oss Tinner". Les débuts contrastent avec les titres des deux derniers EP, marquant une certaine approximation, et surtout une énergie moins bien canalisée, peut-être encore trop basique.
Globalement, Tinner demeure un sacré bon groupe, extrême et radical. Dont les uppercuts musicaux devraient annihiler bon nombre de tympans.
Faites gaffe, parce que quand des Punks jouent du Crust/core avec une approche Rock ‘N Roll, ça donne un résultat décapant et primitif.
Animal, même.
Pas exempt de tout reproche, loin de là, tant l’attrait varie. Mais ça reste foutrement bon de s’envoyer toute cette rage musicale dans la tronche au p’tit déj, c’est moi qui vous le dit...
Rédigé par : ..::Ju::.. | Crustpilation abrasive/ | Nb de lectures : 13286