On ne reste jamais longtemps sans nouvelles de Richard Andersson, le claviériste le plus célèbre de Suède (depuis que Jens Johansson a émigré aux Etat-Unis…). Si les plus ‘die-hard’ de ses fans ont fait l’acquisition de l’excellent album live destiné au Japon, les autres seront heureux de pouvoir se mettre ce nouvel opus studio sous la dent. Surtout en écoutant la première partie de The Inner Circle Of Reality, dynamique et hautement mélodique. Evidemment, le clavier est roi, ce qui, compte tenu du talent d’Andersson, n’est pas gênant. Dommage cependant que l’on retrouve des sons déjà largement exploités sur le premier album éponyme. Quant aux parties de guitare, elles restent encore un peu en retrait mais distillent des riffs efficaces et souvent agressifs. L’alliance de ces deux instruments principaux ne va sans rappeler, par moments, les récents albums d’un groupe de métal progressif américain très populaire en France, Symphony X. Le reste du temps, on pense encore et toujours à Yngwie Malmsteen, ce qui semble normal compte tenu de la parenté de style, mais on pense surtout à Time Requiem. Le groupe a véritablement forgé sa patte, reconnaissable, bien sûr, aux synthés, mais aussi au chant très coffré d’Apollo Papathanasio. Bref, l’album se laisse agréablement écouter jusqu’à la moitié environ. Après, il faut avouer que la lassitude pointe le bout de son nez. Les descentes de claviers font de moins en moins effet, les morceaux lents manquent de relief (« Quest Of A Million Souls ») et même Apollo a du mal (« Definition Of Insanity »). Après l’expérience Majestic, Richard Andersson avait réussi à repartir brillamment de zéro avec l’album Time Requiem tandis que ses anciens acolytes formaient Reptilian, un groupe plus heavy. Souhaitons que ces derniers ne connaissent pas le même essoufflement créatif sur leur album à venir. Ne te fâche pas Richard, c’est arrivé même à Yngwie !


Rédigé par : Nadège Goutouly | 13/20 | Nb de lectures : 7675