5 ans après Present Of Mind, les américains nous proposent leur 4e album. Nous étions nombreux à nous enthousiasmer par ce metal prog raffiné, influencé par le meilleur RUSH et le grand DREAM .THEATER. Cet album amenait un peu de fraîcheur à côté des productions plus lourdes venues d'Allemagne ou de Scandinavie. C'est donc avec intérêt que j'ai surveillé la progression de leur carrière. Et avec gourmandise, la sortie de leur nouvel opus. D'autant que j'avais également été surpris de lire ici ou là, que leur tournée européenne qui a suivie la sortie de Present..en ouverture de D.T avait été un fiasco. Le public se plaignant de ne pas retrouver en live les qualités des compos proposées en studio. Certains allant même jusqu'à dire qu'ils s'étaient montrés de bien piètres musiciens. Bizarre! Bizarre! Bref, à l'écoute de cette "fenêtre habillée" (traduction personnelle que j'assume), il semble que les goûts et les couleurs des protagonistes aient évolués à un degré tel qu'il se peut bien que le fan de base que je suis, n'y retrouve pas son compte.Et pourtant, sans fausse modestie; je crois pouvoir me targuer d'être quelqu'un de "musicalement" très ouvert. (merci, sans façon!) Mais où-sont-ils donc allez chercher tout ça? Je veux parler de ce bric à brac de styles variés voire aux antipodes et qui brassent large sans pour autant fédérer ne serait-ce que le plus petit semblant de cohésion. Depuis le prog le plus basique dans sa définition mais pas abordable pour 2 sous et dénué de toute approche mélodique; en passant par un rock fourre-tout plutôt fade ou un hard FM de ligue 2. Un brassage mal maîtrisé et qui tient plus de l'auberge espagnole que du palace 4 étoiles. Même si je n'ai rien contre les auberges espagnoles. On y fait souvent des rencontres très intéressantes. Mais là? Que dire? Les bras m'en tombent! Le disque s'ouvre sur une suite de 17' qui se veut progressive mais qui n'en a que le nom tant elle est dépourvue de toute homogénéité et d'intelligence. Répétitive, laborieuse, elle finit par agacer et on se surprend à guetter la plage 2 avec autant d'impatience que d'angoisse! "Et si tout le disque était bâti sur se schéma?" Malheureusement, je confirme! Tout est décousu et rien ne tient la route. Pire, on est incapable de retenir le moindre refrain ou de se souvenir d'un titre en particulier. Dire que je suis déçu est en deçà de la vérité! Bien plus, je finis par croire que tout ce qui c'est dit de négatif à propos de TILES n'est peut-être pas si usurpé que cela. Dommage! 3 fois dommage!


Rédigé par : Karadok | 08/20 | Nb de lectures : 7667