Je ne vais pas y aller par quatre chemins quitte a me faire taper dessus mais cet album de Tidfall est en quelque sorte la suite que j’attendais (et qui n’est jamais venue) des albums comme Rebirth de Pain et Animatronic de The kovenant qui occupent une place de choix dans ma cd-thèque. Je ne dis pas que les albums Nothing remains the same et SETI sont mauvais, loin de moi cette idée, mais les deux ne correspondaient pas à l’image que je m’en étais faite en tant que fan, ils manquaient selon moi d’agressivité alors que leur prédécesseurs laissaient entrevoir de belles choses en associant musique extrême et électro. Je pensais que les groupes allaient pousser encore plus loin l’extrémisme de leur musique c’est pourquoi les premières écoutes m’avaient un peu déstabilisé. J’étais donc toujours en train d’attendre le groupe qui me mettrait la baffe ultime dans le mélange métal extrême/électro.
Surprise donc en écoutant cet album de Tidfall, ancien groupe de black, qui délaisse son terrain de jeu pour se lancer corps et âme dans cette nouvelle voie cybernétique. Ce n’est peut-être pas la baffe ultime mais c’est quand même une sacrée mandale dans la tronche. Le groupe ose incorporer de nombreuses influences électros dans sa musique, sans que cela se fasse au détriment de l’agressivité inhérente à son style originel. Première constatation, le chanteur a pris le parti de ne pas passer au chant clair pendant que ces petits compagnons de jeu opéraient le changement de style, on ne trouve donc sur Nucleus que des vocaux black, pas de chant clair pour adoucir l’ensemble (juste une phrase ou deux par ci par là mais ça ne compte pas). Ensuite, le rythme des compos est quand même assez élevé, ce n’est pas le genre d’album qu’on met pour aller faire la sieste mais plutôt celui qu’on met le matin pour se réveiller, rien que la double sur « Nucleus » suffit à vous sortir du coma (éthylique bien sûr). Du côté purement instrumental, les loops électroniques et les synthés cybers ont beau être de la partie, cela n’empêche pas les guitares d’envoyer des rythmiques énormes bonnes à fracturer les cervicales de tous les headbangers qui jetteront une oreille dessus : « neo torment » ou « soil of tomorrow » par exemple. Les riffs employés n’ont plus grand chose de black métal, ils sont du style syncopés et surpuissants, avec les petites harmoniques artificielles quant il faut « mercury mesh », on trouve d’ailleurs sur ce titre un riff à l’ancienne qui côtoie les nouveaux nettement plus...modernes justement.
Forcement lorsque le groupe ralenti le tempo on se rend compte que ces petits gars ont du écouter Samael (vivement un album d’ailleurs), on a quand même vu pire comme comparaison. Bref, le mélange métal extrême/électro est ici bien réussi, très bien même. On peut pinailler en trouvant deux trois passages moins percutants que le reste, la faute à des incursions trop timides de l’électronique sur deux titres mais rien de bien grave. J’attends le prochain album avec impatience en espérant que le groupe renforce le côté électro et le côté métal extrême, c’est que je la veux ma baffe ultime moi ! Maintenant on pourrait se prendre la tête pendant des heures en discutant d’un éventuel opportunisme de la part des musiciens qui auraient pris le train en marche, mais à quoi bon ? Me concernant, j’ai un très bon album entre les oreilles, ça me suffit !



Rédigé par : dark tranquilou | 17/20 | Nb de lectures : 7797