Jacobo Córdova est un musicien très prolifique. Ce Mexicain s'est déjà essayé à de nombreux genres entre son ancien groupe de dark metal Antiqua et ses 3 groupes en activité que sont Zombiefication (death metal), son groupe de doom/death Majestic Downfall, et Ticket to Hell, son rejeton aujourd'hui actif et pratiquant un mélange hautement explosif combinant des éléments du death, du thrash et du black metal. Rien que ça ! On pourrait qualifier ça de "nuclear metal", mais Impaled Nazarene a déjà cette étiquette d'attribuée. Ce Jacobo en question est un solitaire qui s'occupe de tout sauf de la batterie, confiée à son fidèle compagnon Alfonso "Porncho" Sanchez. Honnêtement quand on écoute cet album, sans aucune info sur le line-up, on croirait entendre un véritable groupe, tant le gaillard est un excellent multi-instrumentiste et qui plus est, assure très bien pour le mixage de ses albums !

Pour faire simple et sans rentrer dans des détails inutiles, cet album est un véritable coup de poing dans la figure: en 8 titres, la pression n'est quasiment jamais relâchée, c'est bourrin, violent, les mélodies sont extrêmement rares et les morceaux dépassent la plupart du temps les 5 minutes. Heureusement pour nos pauvres oreilles, Ticket to Hell ne balance pas toujours le même morceau, mais je regrette que cet album ne soit pas un peu plus diversifié, car au bout de quelques écoutes répétitives, il peut finir par lasser. Le morceau d'ouverture, "The Hidden Illness", pourrait résumer la musique du groupe à lui tout seul: voix gutturale, rythmique agressive où les blasts ne manquent pas, surplombée de riffs bien thrashys, des solis que ne renieraient pas Slayer et des petites piques de leads très répandues dans le black metal. Après cette entrée en matière convaincante, le groupe ne s'arrête pas en si bon chemin et enchaîne les agressions sonores, comme ce "Metallic Overdose", faisant penser à un mélange de Skeletonwitch et de Destroyer 666, avec même une pointe de Carcass période "Necroticism" sur les riffs ! Et que dire de ce refrain mid tempo au ton des plus martial qui accroît ce sentiment de violence...

La plupart des autres titres ont cette même puissance, et même le plus "lent", "The Box", fait des misères avec cette voix caverneuse dégoulinant et imposante. Comme dit plus haut, les mélodies ne sont pas légion, mis à part ces quelques passages sur un "Isolation Row" au jeu de basse rutilant. Et puis quel régal que ces interventions "diaboliques" exécutées avec soin à la guitare, soit en introduction ("The Sickest Lie"), ou tout le long d'un morceau ("Operation: Crash Course"), apportant un surplus de noirceur et de perversion à une musique déjà bien peu "lumineuse". Alors certes, cet album n'apporte rien de nouveau, mais un déchaînement de violence comme celui-là aussi bien maîtrisé et efficace, ça ne peut que s'apprécier !




Rédigé par : gardian666 | 15/20 | Nb de lectures : 12409