Avant de recevoir le promo de cet album, je ne m'étais jamais intéressé à ce groupe. Il faut dire que ma religion m'interdit d'écouter les groupes dont le nom comprend certains mots parmi lesquels, entre autres, figurent thunder et storm (je pourrais également vous citer steel et fire mais là n'est pas notre propos aujourd'hui). Bref, tout ça pour dire que ce groupe n'est pas le moins du monde ce qu'il paraît être à savoir un groupe de heavy tout moisi. Non, point du tout, ici c'est de Doom dont on parle, de Doom avec un grand D. A ma décharge, je rajouterais que THUNDERSTORM nous arrive d'Italie, pays pas spécialement réputé pour sa scène doom et que leurs deux premiers albums sont sortis chez Northwind records un obscur label dont les productions n'étaient pas parvenues jusqu'à mes oreilles.

Après écoute de ce "As we die alone", je le regrette bien et j'espère bien pouvoir rattraper le temps perdu rapidement tant cet album m'a enchanté. Donnant dans un Doom d'obédience classique descendant tout droit de BLACK SABBATH, THUNDERSTORM vient selon moi avec cet album de rejoindre la première division des groupes de doom épique. Voilà qui n'est pas très dur allez-vous me dire, la concurrence n'est pas très rude. Certes mais vous conviendrez tout de même que rivaliser avec des pointures telles que CANDLEMASS, SOLITUDE AETURNUS ou encore FORSAKEN n'est pas vraiment donné à tout le monde. Si je devais rapprocher ce groupe plus particulièrement d'un autre ça serait sans doute de CANDLEMASS dont le leader Messiah Marcolin fut sans doute une grande influence pour Fabio "Thunder", le chanteur de THUNDERSTORM. Outre CANDLEMASS, je rapprocherais également THUNDERSTORM de TROUBLE dont ils empruntent également au heavy traditionnel et également du groupe maltais FORSAKEN dont le chanteur Leo Stivala, même s'il a un timbre moins rock fait passer des émotions semblables. Leur doom est donc tout ce qu'il y a de plus classique mais n'a pas le côté sombre et macabre que pouvait avoir BLACK SABBATH. Par cette facette, il se rapproche également de FROSAKEN. Le climat méditerranéen n'est sans doute pas étranger à cela.

Les neuf titres de cet album sont variés, d'un bon niveau et ont chacun leur propre personnalité et apporte leur contribution à la réussite de cet album. Ils sont complétés par une reprise du "Voodoo child" de Jimi Hendrix dans une version plus heavy qui ne m'a pas vraiment convaincu mais c'est bien là le seul bémol de cet album qui pour moi est vraiment réussi. Il ne renouvelle certes pas le genre mais permettra aisément aux fans de doom classique de patienter jusqu'à la sortie du prochain CANDLEMASS.


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 11123