C’est bizarre de constater à quel point la vie vous réserve des surprises, certains vont être là au bon moment pour profiter des opportunités qui s’offrent à eux pendant que d’autres moins chanceux (et pourtant tout aussi talentueux) joueront de malchance et resteront éternellement inconnus.
Thunderstone appartient à la première catégorie, le jeune groupe finlandais avait eu la chance après son premier album de partir en tournée avec Stratovarius. Occasion rêvée de jouer devant un public nombreux et acquis d’avance à la cause du sympho speed métal, il faut dire que les deux groupes sont très proches musicalement. Ce mimétisme avec Strato pourrait être le principal reproche à faire au groupe mais un événement inattendu est survenu il y a quelques jours, Strato a viré deux de ces membres et le grand Timmo ne semble pas trop savoir dans quelle direction il va faire aller son groupe. Si jamais il lui prend l’envie de faire avec Strato ce qu’il nous a pondu en solo, nul doute que des hordes de fans déçus et affamés se jetteront sur une autre formation. Qui de mieux placé que Thunderstone pour régaler tous ses fans de mélodie speed métal ? Déjà, ceux qui ont mal digéré l’adoption des violons par Strato sur les derniers albums seront enchantés par ce disque rempli de soli virtuoses, de claviers frénétiques et de refrains immédiats, le tout sur fond de double grosse caisse. On est loin du métal cérébral nécessitant un nombre incalculable d’écoutes, l’effet est immédiat et l’addiction instantanée, il faut titre que le titre d’ouverture est particulièrement efficace. La musique est technique (démonstrative sans être progressive), chaque seconde comporte son lot de déluge de notes, mais le groupe a compris comment composer un hymne métallique qui vous semble familier dès la première écoute. Il suffit de voir combien de fois le mot « strato » apparaît dans la chronique pour se faire une idée de ce disque. Pour continuer avec les comparaisons la ligne de chant du troisième titre a de forts relents de Masterplan alors que celle du huitième me fait irrémédiablement penser à du Yngwie période « Fire and ice », la faute à un petit côté FM. Quoi de plus normal après tout, les chiens ne font pas des chats comme on dit. Cependant il y a derrière cette facette « évidente » de la musique du groupe comme une sorte de second effet kiskool, Thunderstone ne se contente pas de piller le répertoire de ses grand frères, il s’en inspire fortement il est vrai mais y apporte sa petite touche personnelle que ce soit par le biais du chant, moins haut perché que celui du petit timmo, ou part le jeu des guitares un peu plus inventif que celui du grand timmo. Forcément les réfractaires au style ne verront là qu’une galette de plus au contenu stérile mais le fan du genre aussi bien que l’amateur de métal au sens large pourra y trouver de l’intérêt. Ce n’est peut être pas le cd que je vais mettre le soir en rentrant du boulot mais il est parfait le matin dans la voiture. Sonata Arctica a donné l’exemple, Thunderstone va aussi tenter sa chance et il part bien armé pour se défendre.



Rédigé par : dark tranquilou | 16/20 | Nb de lectures : 7763