Avec un tel titre d’album, la couleur est clairement annoncée !
Et oui, cette chronique pourrait se résumer au titre de cet album.
Thunderstone nous livre ici son 4ème opus qui marque clairement une évolution dans la musique des finnois. Voilà c’est fini….
Quoi, vous voulez plus de précisions sur cette évolution ?
Bon je vais m’efforcer de vous éclairer un peu alors.
Beaucoup ont critiqué ce groupe, ne voyant qu’en eux qu’une pâle copie de Sonata artica ou de Stratovarius. Mais le groupe a délaissé quelque peu cet heavy /speed métal en donnant à ses compositions beaucoup plus d’agressivité. Le groupe évolue alors dans un registre power métal tout à fait inédit.
Les conséquences de cette évolution se font ressentir au niveau de leur façon de composer.
Ainsi, les claviers sont placés plus en retrait. Ceux ci laissent la place libre aux riffs guitares tantôt mélodiques tantôt rageurs, la plupart du temps inspirés, Nino Laurenne ayant réalisé ici un bon travail de composition. Mais ce n’est pas la meilleure partie de cet Evolution 4.0

Dés le premier titre j’ai été soufflé par l’excellente prestation vocale réalisée par Pasi Rantanen. Il chante divinement bien sur cet opus, et ce quel que soit le registre dans lequel il évolue. Que ce soit sur les parties hurlées ou les parties mélodiques, ce chanteur s’en sort toujours brillamment. Une voix riche qui vient renforcer l’intensité des compositions apportant un plus indéniable à celles-ci. Mais toutes ne sont pas excellentes loin de là.

Certaines sortent clairement du lot grâce à leurs refrains imparables et à d’excellents riffs comme « forevermore », « roots of anger » ou le très surprenant « great man down » titre qui lorgne étonnamment du côté progressif avec plus de sept minutes au compteur.
Mais certaines se veulent moins inspiré. Je ne dirais pas qu’elles sont mauvaises, loin de là même, mais elles ne rivalisent pas avec les meilleurs titres de cet album. La raison est que sur ces titres une impression de déjà entendu se fait ressentir. Cela gâche inévitablement l’écoute de ces titres qui se révèlent un peu fade. Mais soyons clair, ils ne sont pas mauvais au point que l’on souhaite zapper tel ou tel titre pour vite passer au suivant. La parfaite illustration de mes propos sont illustrés par le très moyen « swirled ».

En fait je me suis rendu compte après de nombreuses écoutes que la première partie de cet album (les cinq premiers titres) était clairement meilleure que la seconde, et ce même si celle-ci se finit en beauté par l’excellent « great man down ». Une mauvaise répartition des titres qui lui porte préjudice. Je me demande si à l’avenir je ne le ressortirais pas pour n’ écouter en priorité que ces premières chansons…..


Ce qui est incroyable c’est que le groupe livre ici son album le plus agressif et pourtant il
a failli représenter la Finlande pour le concours de l’eurovision avec la chanson « face in the mirror » tiré de cet album ! Malheureusement ils ont fini deuxième du concours national .

On va se consoler en écoutant cet Evolution 4.0, plutôt réussi dans l’ensemble.
Saluons donc comme il se doit ce groupe qui ne s’est pas reposé sur ces lauriers, qui a su se détacher de ses influences et évoluer naturellement pour proposer une musique plus personnelle. Espérons qu’ils gardent la même ligne de conduite pour le futur !


Rédigé par : Metal Militia | 16/20 | Nb de lectures : 10642