Voici déjà dix ans que THUNDERBOLT s’est formé. Auteur de deux opus corrects mais pas inoubliables dans les années 2000, le combo norvégien réapparait aujourd’hui avec la ferme intention de se faire une place au soleil. Forts d’un nouveau line-up, et ayant bénéficié de l’expérience d’Andy LaRocque pour le mixage et le mastering de ce nouvel album, les Scandinaves livrent incontestablement leur meilleur essai à ce jour. Pas de révolution en vue, "Dung Idols" navigue toujours dans les eaux d’un heavy metal de tradition, solidement ancré dans les années 1980. IRON MAIDEN demeure à ce titre la principale influence de THUNDERBOLT. Pas étonnant lorsque l’on sait que plusieurs de ses membres ont fréquemment accompagné sur scène l’inimitable Paul Di’Anno, qui fut dans une autre vie le vocaliste de la Vierge de Fer.
Démarrant sur les chapeaux de roue avec le morceau-titre « Dung Idols », le groupe livre par la suite une succession de compositions accrocheuses au possible. Du fédérateur « Metal Tide » au très énergique « Land Of The Living », en passant par le plus hargneux « Majestic Travesty », on se croirait plongés au beau milieu des eighties. JUDAS PRIEST et ACCEPT ne sont souvent pas loin. Si la performance collective est réussie, insistons quand même sur la qualité des parties vocales assurées par Tony Johannessen, un chanteur qui rappelle en bien des points un certain Bruce Dickinson (« Special »).
Dès lors, le seul regret que l’on peut avoir en écoutant "Dung Idols", c’est cette deuxième partie d’album moins inspirée, à l’exception peut-être du morceau « The Moderators », sur lequel la paire de guitaristes brille de mille feux, évoquant les duels de manche de la grande époque entre Glenn Tipton et KK Downing (JUDAS PRIEST). Car, pour le reste, THUNDERBOLT ne parvient pas à trouver son second souffle et se traîne en fin de course comme un bolide en manque de carburant. Plutôt poussifs, des titres comme « Heel Run » ou « Black Horde » accumulent sans grande conviction des plans archi-rebattus et nuisent de fait à l’homogénéité de l’ensemble. Autant dire que le soufflé retombe bien vite.
Même s’il est émaillé de bons moments, "Dung Idols" ne tient pas toutes ses promesses sur la durée. En fin de compte, on ne sait pas vraiment ce qu’il faut retenir entre cette entrée en matière exempte de tous reproches et ces compositions prévisibles et dénuées d’intérêt qui font traîner le disque en longueur. Déjà dépassé des deux côtés par une meute de jeunes loups aux dents longues, THUNDERBOLT ne décrochera certainement pas la timbale avec ce troisième essai studio qui aurait pu (dû) le conduire à un tout autre niveau. Dommage.
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Démarrant sur les chapeaux de roue avec le morceau-titre « Dung Idols », le groupe livre par la suite une succession de compositions accrocheuses au possible. Du fédérateur « Metal Tide » au très énergique « Land Of The Living », en passant par le plus hargneux « Majestic Travesty », on se croirait plongés au beau milieu des eighties. JUDAS PRIEST et ACCEPT ne sont souvent pas loin. Si la performance collective est réussie, insistons quand même sur la qualité des parties vocales assurées par Tony Johannessen, un chanteur qui rappelle en bien des points un certain Bruce Dickinson (« Special »).
Dès lors, le seul regret que l’on peut avoir en écoutant "Dung Idols", c’est cette deuxième partie d’album moins inspirée, à l’exception peut-être du morceau « The Moderators », sur lequel la paire de guitaristes brille de mille feux, évoquant les duels de manche de la grande époque entre Glenn Tipton et KK Downing (JUDAS PRIEST). Car, pour le reste, THUNDERBOLT ne parvient pas à trouver son second souffle et se traîne en fin de course comme un bolide en manque de carburant. Plutôt poussifs, des titres comme « Heel Run » ou « Black Horde » accumulent sans grande conviction des plans archi-rebattus et nuisent de fait à l’homogénéité de l’ensemble. Autant dire que le soufflé retombe bien vite.
Même s’il est émaillé de bons moments, "Dung Idols" ne tient pas toutes ses promesses sur la durée. En fin de compte, on ne sait pas vraiment ce qu’il faut retenir entre cette entrée en matière exempte de tous reproches et ces compositions prévisibles et dénuées d’intérêt qui font traîner le disque en longueur. Déjà dépassé des deux côtés par une meute de jeunes loups aux dents longues, THUNDERBOLT ne décrochera certainement pas la timbale avec ce troisième essai studio qui aurait pu (dû) le conduire à un tout autre niveau. Dommage.
Rédigé par : up the irons | 12/20 | Nb de lectures : 12087