Quand j'ai entendu parler du split de Thrudvangar, mon cœur a fait un bond de joie (je sais, c'est pas très gentil). Mais au lieu d'une vraie séparation virile entre des musiciens qui n'avaient plus rien à se dire, il s'agissait simplement de l'annonce d'une sortie commune avec le groupe russe Nomans Land. Diantre, raté. Points positifs; les deux groupes vont bien ensemble qualitativement parlant et il y a peu de chances que je reçoive un promo de ce split limité à 500 exemplaires. Par contre, je n'ai pas échappé au troisième album des Teutons, sorti chez Einheit en décembre 2007.

Donc, voilà le sextet boche qui revient nous servir son viking à synthé. Pour cette nouvelle réalisation, le groupe a eu la judicieuse idée de baisser le volume dudit synthé dans une production qui s'est manifestement améliorée. Les grattes ont repris du poil de la bête pour le plus grand plaisir de l'auditeur de metal. Maintenant que les six-cordes sont revenues devant, on se rend encore mieux compte de la vacuité du projet.

Le combo a encore farfouillé dans la poubelle à riffs pour nous ressortir toutes les idées qu'on ne croyait plus jamais entendre, toutes ces mélodies passées et ces accords usés jusqu'au coude. Armé de blasts mollassons et de riffs tronçonnés sans génie, les huit titres s'écoutent péniblement/sans faire dresser l'oreille (rayer le mauvais terme, selon votre niveau d'attention).

C'est terrible, mais il manque encore et toujours à Thrudvangar des enchaînements et des mélodies qui pourraient rendre son viking un tant soit peu intéressant. La musique du combo ne sonne pas épique une seule seconde et je crains qu'elle ne permette à personne d'atteindre le Valhalla. On reste dans l'indigent et l'ennuyeux d'un remplissage qui ne pourra transporter que les moins exigeants d'un style au nombre de sorties décuplées.


Rédigé par : Prince de Lu | 08/20 | Nb de lectures : 10725