THROWDOWN revient et THROWDOWN n’est pas très content. Pour leur 7eme album, les ricains ont sorti les riffs gras et la virulence afin de nous composer 11 titres de gros power/hardcore qui tache. Ouais, de ce que j’en avais entendu, les gaziers s’étaient pas mal entichés à singer les feu-PANTERA auparavant, mais aujourd’hui on peut aisément en déduire qu’ils en ont eu peut-être un peu marre de se la jouer « Straight Edge From Hell ».

Bon, je ne dis pas que tout est parti, les similitudes avec la musique des Texans sont toujours fortement présentes, mais dans une veine un peu plus -core. Le groupe retrouve une grosse touche hardcore velue, qui n’est pas sans nous rappeler les « vegan for life » d’EARTH CRISIS, pas piqués des hannetons qui revient donner un aspect plus musclé. Gros son et patate dans la tronche sont donc au menu et autant vous prévenir, c’est pas pour autant que ça nous cloue au mur. Même si dans son ensemble « Intolerance » fait preuve d’une grande efficacité, il s’avère qu’au bout d’un moment on a un peu l’impression de se farcir éternellement le même titre.

L’énergie est là, les gros power-riffs et les rythmiques lourdes aussi, mais les voilà exploitées quasiment, et systématiquement, de la même façon sur chaque morceau. C’est un peu embêtant, surtout quand on a une bonne force de cohésion, une production signée Zeus (HATEBREED, EARTH CRISIS, etc.) mais voilà THROWDOWN n’a pas su se renouveler et arrive seulement à nous pondre un disque efficace, mais qui s’essouffle au fil des écoutes. Pourtant, on retrouve un panel de bons titres, mais difficile de faire le tri tant ils se ressemblent tous, donc au final rien ne ressort du lot. On se plaît à l’écouter 2 ou 3 fois, puis après c’est la débandade et on le range soigneusement au fond du placard.

THROWDOWN nous sort donc un album de plus, calibré, bénéficiant d’un très bon aspect audio, de bons plans, mais manquant terriblement de profondeur. On ne demande pas d’avoir des riffs de dingues, car les riffs sont bons dans le cas présent, un peu plus de variation n’aurait pas été de refus. On se console en se disant qu’on tient là un album de plus pour se défouler en bagnole, ou dans sa chambre, mais qui ne sortira que très rarement du range-CD et finira par prendre la poussière.




Rédigé par : Velvet Kevorkian | 12/20 | Nb de lectures : 12746