THROCULT – Soldiers of a Blackened War (Crash music/UMC) - 11/08/2003 @ 22h30
Throcult est un groupe qui a eu une évolution plus originale que la musique qu’il propose. A l’heure où de nombreux groupes de black métal découvrent les joies du death, ces américains natifs du Colorado prennent le chemin en sens inverse. Le groupe, anciennement baptisé Throat Culture œuvrait dans le death métal simple direct et efficace. Il ne lui a pas fallu longtemps pour élargir ses horizons en recrutant un synthé, la porte était ouverte pour intégrer des influences black (tant qu’on y est on rajoute un peu de thrash également). Je vous passe les éternels changements de line up, étape quasi obligée pour un jeune groupe, mais deux membres de l’actuel line up ont fait leur preuve dans un groupe aujourd’hui disparu : Death Serberus.
Venons en à ce Soldier of a Blackened War. Le groupe n’a pas oublié d’où il vient, la touche death métal est présente tout au long des sept morceaux que compte l’album (suffit d’écouter le début de Salem pour s’en convaincre), cependant les nouvelles influences black s’intègrent plus ou moins bien à la musique du groupe que ce soit par l’intervention de synthés (qu’on retrouve surtout en intro et en nappes succinctes) ou par des riffs de guitares typiquement scandinaves qui nous ramènent au début des années 90 quand les églises brûlaient en Norvège (Eclipse of the blood moon en est le parfait exemple). On trouve également des parties plus lentes dans un esprit doom (début de dark cloud holocaust) ou alors carrément thrash (fin de killed or be killed). Le groupe jonglant entre le brutal death et le black, le chanteur est obligé de s’adapter et s’use les cordes vocales avec au choix, chant criard ou grognements gutturaux. Le concernant, rien à dire, ça gueule comme il faut !
Le résultat est plaisant mais sans plus, rien au cour de l’écoute ne déclenche la petite étincelle qui fait qu’on ait envie de reécouter l’album (remarque c’est vite fait il ne dure que 26 minutes). Le groupe utilise des plans déjà entendus et essaye de les arranger à sa sauce, il y a quand même quelques bons moments au détour des compos mais rien qui ne dure suffisamment longtemps pour faire d’un morceau quelconque un bon morceau qu’on retiendra. La production est elle assez standard. Pourtant, on a l’impression que le groupe a envie de bien faire, on trouve en bonus sur le cd une partie multimédia qui propose des morceaux live, des photos et des articles de presse, ça part d’un bon sentiment et c’est toujours mieux que rien. Peut être que sur le prochain album le groupe sera plus inspiré et que sa musique sera plus personnelle, pour l’instant on a un peu l’impression qu’il a, excusez moi l’expression, le cul entre deux chaises : je fais du black sur un morceau et du death sur l’autre. En attendant en matière de Black/death la concurrence européenne n’a pas trop de soucis à se faire.



Rédigé par : dark tranquilou | 11.5/20 | Nb de lectures : 7500




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