Ah Brest! Sa nouvelle salle de cinéma très blockhaus, son climat déprimant, ses galeries anti-suicide sur les ponts, sa beauté très… spéciale et ses alcooliques à tous les coins de rue. Brest, quoi! C'est dans cette charmante bourgade que naquit Thrashington D.C. Vaguement aperçu aux Jeudis du Port, le groupe distille un punk hardcore ultra rapide.

« Let Your Body Talk » est le second opus (full length, j'entends, du combo après toute une ribambelle de disques en tout genre, splits CD et autres.) Thrashington D.C est l'archétype du groupe qui castagne tout, qui te serre les burnes et les lâche que 18 minutes après, durée du disque. On pense à Carry On, Ten Yard Fight et plus récemment à Know The Score, autant de combos qui ne faisaient pas de compromis en s'embarrassant des intros, outros et autres plans cool. Les Brestois tapent fort et cet album débutent par "For Those About To Thrash (We Pollute You)" et un "Let Your Body Talk" énervés. Ultra vénére de bout en bout, ne laissant aucun répis à l'auditeur, « Let Yout Body Talk » s'enfile d'une traite sans arrêt, sans broncher et surtout sans réfléchir. A donf et on laisse le cerveau de côté...
On note également les touches de punk très prononcées, notamment en raison de certains riffs bien bordéliques, des sonorités aiguës par moment fleurant bon le rock n'roll.

Car si Thrashington D.C fait dans le punk hardcore, difficile de les foutre dans un carcan particulier. Certains riffs demeurent quand même bien rock n'roll, « Jägermeister's Army » ou « In A Mess » en sont les preuves vivantes. C'est que l'espace d'un instant, on dirait qu'ils ont sniffé The First Step...
Mais il est clair que les influs de nos Bretons remontent à bien plus loin : Minor Threat, Black Flag, SSD... Oui, de ce temps-là.
Atypique dans sa musique, bordélique dans ses compositions, jouissif dans sa structure, « Let Your Body Talk » est un album qui s'ingurgite (oui comme la bière) de façon continue mais dont la courte durée risque d'en laisser sur le carreau. 18 minutes, 14 titres, oui, c'est pas du doom...

Plutôt qu'un long discours, je vous invite à écouter tout ça sur le Myspace du combo afin de voir l'étendue du truc... Puis, commencer son disque par une intro tirée de « The Big Lebowski », c'est-y pas la classe ?


Rédigé par : Vision Of Beuh | 13/20 | Nb de lectures : 12316