Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la sortie du premier album de ce nouveau groupe américain de métal prog devrait subir le même sort que celui de son compatriote Redemption. C’est-à-dire regard poli mais hautain puis dédain sans appel. Pourquoi ? Et bien relisez la kro de Redemption et vous comprendrez.

C’est à peu près ce que je me suis dit en découvrant cette nouveauté. Un rien blasé, j’ai délaissé quelque temps l’objet avant de m’y intéresser à nouveau. Et puis voilà t’y pas que je découvre qu’autour d’illustres inconnus, ce groupe compte parmi ses membres le chanteur Ted Leonard. Quoi, qu’entends-je, qu’acoustiqué-je ? Ted Leonard ? Mon Ted Leonard, le chanteur d’Enchant ? Alors là, ça mérite que j’y regarde de plus près.

Oui, je sais, ça a l’air pathétique mais j’avoue une certaine faiblesse pour ce groupe délaissé, dénigré, méprisé. Pourtant ils possèdent une petite personnalité (je la joue profil bas) susceptible d’intéresser le quidam. Or, c’est connu, je suis un désillusionné, un saturé, un revenu de tout, un lassé, un sceptique. Je ne sais donc pas pourquoi je m’accroche à ce « petit » groupe comme un morpion à son poil. C’est comme ça et c’est incompréhensible.

Donc ce brave vieux Ted a le bon goût de me tirer l’oreille pour que je me sente concerné par « sa perception angulaire » du métal progressif. Bien, qu’à cela ne tienne, je ne peux rien te refuser mon Leonard. Donc je glisse la galette dans le micro onde et j’ouvre grand mes esgourdes.

Pas mal du tout ! Pas révolutionnaire, ni transcendantal mais pas mal du tout. Je ne vous la ferai pas renouveau, original, innovant, etc. C’est du métal prog « classic school » avec tous les ingrédients et les gimmicks inhérents au genre. (cf D.T, Redemption)

A l’instar de leurs potes de Redemption, ça se laisse écouter sans problèmes.
Je sais bien qu’en modérant mon enthousiasme, je risque de décevoir le groupe qui affichait des prétentions novatrices exceptionnelles. Mais il faut être réaliste. Car, excepté quelques titres qui sortent effectivement du lot (Sacred Treasure – A Legend’s Avalon), le reste est dans la mouvance traditionnelle du genre. De quoi satisfaire les aficionados, c’est tout !

Quand vous serez lassé de D.T et consort, ressortez Angular Perception et vous verrez que vous y découvrirez de quoi passer un bon moment. C’est déjà pas mal, non ?


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 10288